Le Cachemire indien sous haute tension suite à la révocation de son autonomie
Lundi, les nationalistes hindous au pouvoir ont passé un décret présidentiel abolissant avec effet immédiat un statut spécial de l’État du Jammu-et-Cachemire, inscrit dans la Constitution indienne.
L’article 370 de la Constitution indienne conférait un statut spécial au Jammu-et-Cachemire et autorisait le gouvernement central de New Delhi à légiférer seulement en matière de défense, affaires étrangères et communications dans la région, le reste relevant de l’assemblée législative locale.
L’Inde mène une révolte armée au Cachemire depuis 1989, qu’elle reproche au Pakistan d’avoir attisé. En réponse, Islamabad affirme qu’il ne donne qu’un appui moral et diplomatique au peuple cachemirien dans sa lutte pour l’autodétermination
Un manifestant est mort après avoir été pourchassé par la police au Cachemire indien, a annoncé la police locale
Une décision qui a provoqué un soulèvement de la vallée à majorité musulmane de Srinagarn, un bastion de la contestation contre l’Inde que de nombreux habitants du Cachemire perçoivent comme une force d’occupation. Un responsable de la police s’exprimant sous condition d’anonymat a déclaré qu’un jeune protestataire poursuivi par la police « a sauté dans la rivière Jhelum et en est mort ».
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Des centaines de milliers de Cachemiris ont défilé hier dans le Cachemire occupé par les Indiens pour libérer leurs terres d’Inde … L’un des Cachemiriens a demandé à diffuser cette vidéo dans le monde entier, car les médias indiens ne couvrent pas un si grand rassemblement.
Les rassemblements publics ont également été interdits.
Barrages policiers et militaires, communications coupées, couvre-feu imposé : le Cachemire vit actuellement dans un black-out total. Depuis une semaine, New Delhi a dépêché 80 000 paramilitaires en renfort pour venir épauler les 700 000 soldats déjà présents sur place. Sous prétexte d’attentats imminents, les touristes ont également été contraints de partir, et des centaines de responsables politiques locaux ont été arrêtées. Le gouvernement indien justifie de telles mesures afin d’assurer la paix dans la région. Une région en proie à une insurrection séparatiste qui, en trois décennies, a coûté la vie à plus de 70 000 personnes, dont principalement des civils.
Le Cachemire coupé du monde
Le Cachemire restait coupé du monde mercredi, tous les moyens de communication étant bloqués par le gouvernement indien depuis dimanche soir.
Les autorités ont suspendu les liaisons téléphoniques et la couverture internet en amont de la décision annoncée lundi par le gouvernement du Premier ministre nationaliste hindou Narendra Modi.
Des arrestations arbitraires
« Ma voiture a été contrôlée au moins 25 fois sur le chemin de l’aéroport et il m’a fallu presque quatre heures pour parcourir un trajet qui prend habituellement à peine trente minutes », a-t-il raconté l’AFP.
Mubeen Masoodi, lui aussi à peine rentré de Srinagar, était à un mariage dimanche soir lorsque soudain les invités ont remarqué que leurs téléphones ne fonctionnaient plus.
« On était en train de manger aux environs de minuit, quand les téléphones se sont déconnectés les uns après les autres (…) et c’est alors que les gens ont réalisé que quelque chose de grave se passait et sont rentrés précipitamment chez eux ».
Un autre passager, Farooq Sheikh, a confié à l’agence Press Trust of India qu’il se sentait « prisonnier dans sa propre ville ».
Certains habitants faisant état de soldats omniprésents et de manifestations.
« Le réseau mobile a été supprimé, internet suspendu, et même le câble et les lignes fixes ne fonctionnent plus. On se sentait en cage ou prisonnier dans notre propre maison, notre propre ville », a-t-il dit.
Encore une fois un peuple se soulève pour réclamer ses droits et protéger son intégrité.
Encore une fois les oppresseurs sont sans foi ni loi et ne soucient pas de l’Humain. Les enjeux politiques géostratégiques et économiques font la pluie et le mauvais temps sur des populations affaiblies par des années de dictature.
Le peuple cachemire a pris son sort en mains et descends dans la rue à l’image de nombreux peuples, palestiniens, africains du Sud, égyptiens tunisiens, algériens et autres …
Les tentatives de démocratie voilées pour adoucir l’opinion internationale ne sont que des leurres.
Aujourd’hui avec la puissance des réseaux sociaux les responsables politiques devraient prendre garde avant de vouloir affamer et séquestrer leur peuple.
Une nouvelle page de l’histoire va se tourner en Inde et ailleurs, car comme vous le savez Dieu est du côté des opprimés et non pas des oppresseurs.
Affaire à suivre …