Les musulmans de Grenoble (petits et grands, hommes et femmes) fêtent l’Aid Al Adha (Aid El-Kébir)
Avant sept heures, l’appel à la prière a débuté, plus de 10 000 musulmans ont rejoint les Mosquées (ou les Moussalla) pour faire leur prière. Cette année, l’événement était organisé à Alpexpo, parc événementiel de Grenoble, où étaient installés plusieurs milliers de tapis pour les fidèles.
« C’est un jour de fête pour nous, c’est l’occasion de nous retrouver, de parler davantage de la paix, du vivre-ensemble, note Cheick Konté, responsable de l’organisation à Grenoble. C’est un événement extraordinaire. »
C’est une occasion où les Musulmans offrent souvent un mouton en sacrifice pour commémorer le sacrifice du Prophète Ibrahim, prêt à offrir son fils à Dieu.
La sagesse sous-jacente à ce rite possède deux dimensions. La première est historique et consiste à commémorer le sacrifice d’Ibrahim de son fils Ismaïl — paix sur eux —. Le Prophète — paix et bénédictions sur lui — le souligna dans un hadith rapporté par Ahmad, Ibn Mâjah et At-Tirmidhî, selon Zayd Ibn Arqam :« On interrogea le Prophète : “Ô Messager d’Allah, que sont ces offrandes ?” Il répondit : “C’est la tradition de votre père Ibrahim.” On demanda : “Quelle est notre rétribution ?” Il répondit : “Pour chaque poil, vous recevez une bonne action.” On demanda : “Et (les animaux à) laine ?” Il dit : “Pour chaque fibre de laine, vous recevez une bonne action.” »
La seconde dimension est sociale et consiste à offrir de la nourriture et à contribuer au bien-être des pauvres à l’occasion de la fête ; à l’origine, il s’agissait de faire profiter les habitants de la Mecque et les visiteurs venus pour accomplir les rites du pèlerinage.