Dimanche 24 juin, les égyptiens ont choisi librement et ce, pour la première fois, le nouveau dirigeant de leur pays. Mohamed Morsi, représentant du parti des Frères musulmans, en sort vainqueur, et devient le premier président élu de l’Egypte.
Victoire des Frères musulmans
L’Egypte vient de tourner une page cruciale de son histoire. Mohamed Morsi, le candidat des Frères musulmans à la présidentielle égyptienne, remporte les élections le 24 juin dernier. C’est avec 51,73% des voix qu’il obtient le poste de Président, contre 48,27% pour son rival, représentant l’armée, Ahmed Chafik, dernier premier Ministre de Hosni Moubarak.
C’est un véritable tournant pour le parti des Frères musulmans fondé en 1928 par Hassan El-Banna. Il fut un parti écarté, pestiféré par les anciens gouvernements égyptiens, puis, toléré sous certaines réserves. Les Frères musulmans n’avaient pas de pouvoir politique mais agissaient essentiellement au sein de la société civile, dans les syndicats, les universités, etc. Depuis la révolution arabe, née sur la Place Tahrir, en 2011 et qui voulait la démission de Hosni Moubarak, le parti des Frères musulmans s’est imposé sur le devant de la scène politico-médiatique.
Sortis de la discrétion, les Frères musulmans font désormais leur entrée réelle sur la scène politique en se présentant aux élections démocratiques, et en les emportant. Les Frères musulmans créèrent leur branche politique en juin 2011, le Parti de la Justice et de la liberté. Il remporta la victoire aux élections législatives en janvier dernier.
C’est avec de grandes scènes de liesse que le Hamas et ses partisans à Gaza ont célébré la victoire historique du nouveau président d’Égypte. Le premier Ministre du gouvernement du Hamas a appelé le dirigeant des Frères Musulmans afin de les féliciter pour cette victoire. Le Hamas et le parti des Frères musulmans entretiennent de bonnes relations, et cette victoire impactera sur le sort des territoires palestiniens occupés et les relations israélo-égyptiennes.
A relativiser compte tenu des énormes défis à relever
A en constater la campagne tendue, et le score obtenu très serré, cette victoire, ne se fit pas sans difficulté,. Depuis le départ de Hosni Moubarak, de vives tensions persistent entre les deux partis rivaux, les Frères musulmans, et l’armée. Mohamed Morsi, et son prochain gouvernement devront donc convaincre l’autre moitié des égyptiens qui ont voté pour Ahmed Chafik. De même, le nouveau Président devra relever des défis centraux, à commencer par représenter les égyptiens dans son ensemble. Au niveau interne, il existe également des divergences et des tendances qui s’opposent. Mohamed Morsi devra donc jouer un rôle d’arbitre afin de concilier et satisfaire tout le monde.
Il devra également résoudre les problèmes économiques et sociaux du pays qui connut de nombreuses difficultés depuis la chute de l’ancien Président (chute du tourisme, vague de pillages et d’insécurité, etc).
Les pouvoirs du nouveau Président sont à tempérer. En effet, sa marge de manœuvre est limitée sur les questions de la législation. Le Conseil suprême des forces armées (CSFA) s’était attribué le pouvoir législatif. Il s’est également octroyé un droit de contrôle sur l’élaboration de la prochaine Constitution. Le partage de pouvoirs et de gouvernance s’annonce donc très délicat.
Mohamed Morsi devra aussi prendre position sur de nombreuses questions régionales (Iran, conflit israélo-palestinien, etc), l’Egypte ayant toujours joué un rôle stratégique et diplomatique dans de nombreuses questions géopolitiques. A ce titre, le Président Barack Obama n’a pas manqué de le lui rappeler, en lui demandant de faire de l’Egypte, « un pilier de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans la région ».
A l’heure actuelle, le nouveau Président commence à former son Gouvernement qu’il annoncera très prochainement. In fine, la mission du nouveau Président est conséquente, et tous les yeux du monde sont braqués sur l’Egypte. Et pour beaucoup de médias, cette élection aura finalement apporté plus d’interrogations que de réponses sur la nouvelle ère qui s’ouvre en Egypte, le plus grand pays du monde arabe.
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As-salamù ‘alaykum,
Cette élection n’est qu’une illusion, le pouvoir en Egypte est toujours et sera toujours détenu par l’armée. D’ici quelques mois voires quelques mois Morsi sera obligé de démissionner.
A ce sujet je vous invite à lire ce bref article qui explique tout:
« Depuis dimanche, c’est officiel, les Egyptiens ont élu le premier président islamiste de l’histoire du monde arabe, cela alors que leur précédent « raïs », l’ex-dictateur Hosni Moubarak, croupit en prison. A-t-on donc assisté en direct au triomphe de la démocratie égyptienne naissante après la révolution de 2011 ? Non, hélas ! Juste à une funeste pantalonnade. Ce sombre constat s’impose. Mohamed Morsi, c’est vrai, deviendra le 30 juin prochain le premier président égyptien issu de la mouvance islamiste ; il est lui-même un pur produit de la confrérie des Frères musulmans. Et il y a une certaine logique dans son succès : aux élections législatives de novembre 2011 à janvier 2012, la mouvance islamiste avait conquis… 70 % des sièges en jeu.
Mais des événements se sont succédé depuis quelques semaines, qui ont fait basculer l’Egypte dans la plus grande incertitude. Les juges, notamment de la Cour constitutionnelle, tous nommés durant l’ère Moubarak, ont pris des décisions très graves, sous le prétexte d’un juridisme pointilleux. La principale n’est autre que la dissolution annoncée d’autorité du premier parlement élu démocratiquement.
Les militaires ont saisi l’opportunité – s’ils ne l’ont pas suggérée… – pour s’emparer de tous les pouvoirs. Désormais, le Conseil supérieur des forces armées, une petite vingtaine de généraux qui délibèrent en toute opacité, jouit de toutes les prérogatives, ils ont du reste déjà décrété que le prochain président serait dépourvu des principaux attributs décisionnels.
Que va faire Mohamed Morsi de ce cadeau empoisonné ? On peut conjecturer qu’il va tenter de mettre sur pied un gouvernement d’union. Mais il y a gros à parier que peu de monde voudra aider les Frères musulmans, qui ont montré ces dix-sept derniers mois un appétit vorace donc choquant pour le pouvoir.
Morsi risque d’être saboté par « l’Etat profond », comme on dit en Egypte : les services de sécurité, l’armée, la bureaucratie, tous voués à son échec. Si ce scénario se précise, il devra vite démissionner pour ne pas tomber dans le piège d’être ensuite pointé du doigt comme le responsable de tous les maux de l’Egypte alors qu’en fait la réalité du pouvoir lui échappe… »
http://www.lesoir.be/debats/editos/2012-06-25/un-rais-egyptien-islamiste-et-sans-pouvoirs-923231.php
Wa-salam.
As-salamù ‘alaykum
Edit: je voulais dire d’ici quelques mois voire quelques semaines…
Il ni a rien à entendre des frères musulmans.Ce qui les intéressent c’est le pouvoir et rien d’autre.
Leur doctrine de concession causera beaucoup de tort à l’Egypte et à l’islam!
As-salâmu ‘aleykum,
Personnellement, je suis ravi que ce soit lui, et non la « branche Mubarak », qui ait remporté les élections.
Certains, au lieu de faire preuve de patience quant aux futures différentes actions que mènera le président égyptien, on expose de supposés défauts à son encontre.
En d’autres termes, le frère n’est même pas encore officiellement président qu’on prédit déjà qu’il va couler l’Egypte, et encore pire: l’Islam(!). (cf com ci dessus)
Allah seul sait ce qu’il adviendra. Cette communauté est vraiment malade !
Qu’Allah assiste nos frères et soeurs égyptiens.
Wa salam
Alaykoum assalam
Akhi merci de ne pas me faire dire ce que je n’ai pas dis.Je dis que les frères musulmans cause du tort à l’islam et tu ulilises les termes » couler l’islam »
Je n’ai pas jugé le président mais simplement parler du minhaj des frères musulman s.
Celui qui a deja lu leurs livres aura compris ce que je veux dire, avec leur « règle en or » comme ils disent , l’alliance dans leurs convergences et l’excuse dans leurs divergences même si celles ci concernent la aqida.C’est pour ça que tu vois dans leurs groupes des chiites, des chrétiens etc.
Alhamdou lillahi, les grands savants ont bien montrés la fausseté de leur voie, en plus ça commence mal avec un vice président copte et une vice présidente.
Pour finir quelle différence entre tous ces partis et le parti des « frères musulmans » qui font tous allégeance á la démocratie et ne veulent pas de la charia?
Les audios de sheikh raslan l’égyptien sont très profitable á leurs sujets.