Au Pakistan, elle est devenue une cause de défense de la dignité humaine et des droits de l’homme. En France, son cas ne nous dit peut être pas grand chose, pourtant l’histoire de cette jeune pakistanaise de 38 ans, mère de 3 enfants, ne peut que nous interpeller. Condamnée le 23 septembre dernier par le tribunal fédéral de New York à 86 ans de prison, accusée de tentative d’homicide volontaire sur un des soldats américains au cours de sa détention en Afghanistan, Aafiya Siddiqui est le fruit de l’injustice américaine.
Elle n’a commis aucun crime, ni acte terroriste pour être sanctionnée d’une peine aussi lourde pourtant pendant cinq ans, Aafiya est victime d’actes de torture et de maltraitance par des militaires américains. La logique voudrait que ce soient ses bourreaux qui soient condamnés à la prison ferme.
Accusée depuis 2004 de militante terroriste d’Al Qaida sans la moindre preuve contre elle, Aafiya a déploré le déroulement du procès, et a estimé que faire appel était « une perte de temps » (les dés avaient effectivement l’air d’être jetés). Elle a également confié : « Je fait appel devant Dieu ».
Aafiya Siddiqui ou la face cachée de la « justice » américaine
Jeune pakistanaise diplomée en neurosciences à la prestigieuse univeristé du Massachussets Institute of Technology (MIT) Aafiya Siddiqui, retourne à Karachi en 2001 pour s’y installer. En mars 2003, les services secrets pakistanais l’arrêtent elle et ses 3 fils, lors d’une opération anti terroriste, puis la confie à des soldats américains, qui ont directement placé la jeune femme dans la prison de Bagram en Afghanistan, isolée de ses enfants.
Pendant près de 5 ans jusqu’en 2008, sa soeur Fawzia, affirme qu’elle n’a plus eu aucune trace d’elle. Et pour cause, Aafiya endurait sous un silence étouffant (les autorités américaines à Washington n’ayant rien dit sur son transfert) tortures, abus sexuels et violentes persécutions de la part des soldats américains qui surveillaient la prison. Dans un rapport de Stephen Lendman, aucun avocat n’avait permission de venir la voir, enfermée toute la journée dans une pièce froide, dormant à même le sol, ne sortant que pour être ruée de coups.
Le Grand Soir rapporte d’un ancien détenu de la prison qui avait réussi à s’évader, qu’il voyait régulièrement la jeune victime être trainée et enchainée par les militaires américains le long du couloir de la prison et «ils la ramenaient ensuite dans sa cellule, elle avait l’air d’être devenue folle, elle pleurait et tapait frénétiquement à coups de poings contre la porte de sa cellule ».
En juillet 2008, elle est de nouveau arrêtée puis convoquée en Afghanistan à un interrogatoire où des militaires américains et des agents du FBI l’accusent de terrorisme bien que la femme très affaiblie par les sévices subis, n’a cessé de crier son innocence. Désemparée, elle saisi une arme et tira dans le vide, ne visant ni ne blessant personne. Un des militaires l’a blessa de deux balles en pleine poitrine. Suite à cela, Aafiya Siddiqui (le teint pâle, ne pesant alors plus que 40kg) fut jugée coupable en février dernier, elle risquait la peine à perpétuité.
Pourtant, c’est bien elle qui avait été touchée, mais la légitime défense n’est apparemment valable que pour les soldats américains.
Soulignant l’état de santé inquiétant de celle que les médias américains nomment « la prisonnière 650 », l’avocate Elisabeth Fink déclare en 2008
« Le cas de Aafia est une histoire horrifiante, qui nous plonge dans un abîme jamais atteint dans la justice de notre pays. Nous avons l’intention, ses défenseurs, de nous battre par tous les moyens devant les tribunaux fédéraux et devant l’opinion publique nationale et internationale pour que justice soit enfin rendue à cette femme victime de le violence d’Etat ».
Depuis 2008, quand l’affaire a pris une tournure médiatique, jusqu’à aujourd’hui les autorités américaines ont toujours nié avoir incarcéré puis torturé et violé auparavant la jeune femme. Et cela a provoqué de vives tensions diplomatiques entre Washington et Islamabad.
Abdul Basit, porte parole du ministère des affaires étrangères du Pakistan a indiqué vendredi dernier (24/09) : « Nous poursuivons nos efforts pour faire rapatrier Aafia Siddiqui au Pakistan ». Islamabad tente tant bien que mal d’établir des accords avec Washington afin d’obtenir du président Barack Obama, la grâce présidentielle.
La foule pakistanaise révoltée descend dans la rue : « Justice For Aafiya »
Suite au verdict ahurissant du juge Richard Berman, des millions de manifestants ont exprimées leur indignation vendredi 24 septembre dans les villes de Karachi et Lahore.
Très en colère contre le gouvernement américain, des membres du parti islamique pakistanais « Jami ‘at Islami » montraient des affiches qui disaient « Honte à l’Amérique, Soutien à la fille de la nation, Dr Aafiya Siddiqui » ou encore « Paix pour Aafiya Siddiqui ». La police qui tentait d’assurer la sécurité de la manifestation, a finit par avoir des échauffourées avec certains pakistanais et par envoyer des bombes lacrymogènes pour dissiper la foule. Le cortège s’est tenu jusque devant l’ambassade des États-Unis.
Tandis qu’à Lahore, deuxième ville la plus peuplée du Pakistan, c »est l’ancien champion du monde de cricket, Imran Khan, devenu chef du parti politique Tehrik-e-Insaf (Mouvement pour la justice) qui a tenu à manifester son soutien.
Des sites de soutiens se multiplient sur la toile à l’image de Justice For Aafia afin de sensibiliser et mobiliser le plus grand nombre à la terrible injustice de cette femme, et dénoncer les atrocités que les soldats américains commettent en toute impunité, sur des otages pour la plupart musulmans (d’Irak, du Pakistan, d’Afghanistan etc..) dans des prisons comme Guantanamo, ou Abou Ghraib. Des prisons dont les conditions de vie ne sont plus à décrire, tant elles sont inhumaines.
Les enfants de Aafiya Siddiqui ne sachant pas aux même où se trouvent leur mère, ni dans quelles conditions elle vit, sont pris en otages par les militaires américains. Eux aussi n’ont donnés aucune nouvelle depuis leur interpellation en 2003 par les services pakistanais.
Nous demandons à Allah ‘azawajel d’Assister cette femme (ainsi que tout ceux dans son cas) dans ses épreuves, de lui Donner la force de les surmonter, de Protéger ses enfants et d’Humilier les responsables d’une telle injustice. Amin.
par Oum Maryam
Crédit photo : Justice For Aafia
C’est bouleversant …. amine à tes duas !
la hawla wa la qowata ila bilah ! ces américains n’ont aucun respect ! qu’Allah la libère !
Le monde tourne à l’envers, c’est la loi de la jungle, ils nous font passer pour des monstres mais oublient de balayer devant leur porte.
Amin pour tes du3a!!
salam alikoum wa rahmatou allah wa barakatou.la hawla wala kouwati bi Allah. qu’ALLAH exauce tes vœux oukhti filah.c’est une histoire bouleversante et qui m’ attriste beaucoup. Aidez la, faite un geste pour elle. maasalam
Qu’ALLAH la guide et la protège!! ALLAH seul est savant de tout et Lui seul c’est se qu’elle a enduré.
Qu’ALLAH ns guide et ns pardonne de ne rien faire face a des actes aussi horrible. Et viendra le jour ou ns devrons rendre des comptes
Pardonne moi ma sœur de ne pourvoir venir a ton aide :s
HasbounaLLah wa ni’mal wakîl !
qu’Allah lui fasse justice ici et dans l’au-delà
salam alikoum
Amine amine amine
Salam aleykoum Hasbounna ALLAH wa ni3mal Wakil
cette soeur ramasse pendant que nous on se tire dans les pattes : quelle tendance quel chaykh quel minhaj ? ALLAH AL MOSTA3AN aujourdhui c’est cette soeur qu’Allah ta3ala la libère demain ca pourrait être nous akhawattis,il faut qu’on se reveille u’on reveille nos époux et qu’on éduque nos enfants de façon à ce qu’il n’arrive plus ce genre d’injustices bi idnillah tout est possible, à bas la division et vive l’union, qu’Allah la libère Ammine ya rabb !
une soeur en colère.
[…] Etats Unis : Aafiya Siddiqui, torturée et condamnée à 86 ans de prison […]
salam alaykoum,
je suis du meme avis que oumNoussayba ….je pense que le reveil sonne DEJA DEPUIS ASSEZ LONGTEMP et il n’est d’aucune utilité à la oumma que de reprogrammer le réveil 10 minutes apres pour ne plus l’entendre et se rendormir !!!!!
une deuxième soeur en colère …