Le Coran est la parole d’Allah, c’est le câble tendu entre les hommes et leur Seigneur. Le Coran est une miséricorde, source de guidée, de guérison, d’apaisement des cœurs, et bien d’autres bienfaits. Pour bénéficier de l’impact bénéfique du Coran, il faut comprendre ses versets et les méditer.
Dans cet article, nous allons voir l’explication du verset 190 de sourate Ali Imran : {Dans la création des cieux et de la terre, l’alternance du jour et de la nuit, il y a autant de signes pour des hommes doués de raison…}.
Le Prophète ﷺ pleura après la révélation de ce verset.
Aïsha rapporte avoir été questionnée à propos de la chose la plus étonnante qu’elle vit chez le Messager d’Allah ﷺ, elle répondit : “Une nuit, le Messager d’Allah me dit : “Ô Aïsha ! Laisse-moi adorer mon Seigneur cette nuit.” Elle répondit : “Par Allah, ô combien j’aime ta compagnie et ce qui te réjouit !”
Le Prophète se leva, fit ses ablutions et pria ; il ne cessa de pleurer jusqu’à mouiller son giron. Puis il pleura encore jusqu’à mouiller sa barbe. Et il pleura encore jusqu’à mouiller le sol.
C’est alors que Bilal arriva pour appeler à la prière. Mais quand il vit que le Prophète pleurait, il s’exclama : “Ô Messager d’Allah ! Pourquoi pleures-tu alors qu’Allah t’a déjà pardonné tes péchés antérieurs et futurs ?” Il répondit : “Ne devrais-je pas être un serviteur reconnaissant ? Cette nuit, un verset m’a été révélé, et malheur à celui qui le lit mais ne le médite pas : {Dans la création des cieux et de la terre, l’alternance du jour et de la nuit, il y a autant de signes pour des hommes doués de raison…}« (Ibn Hibban).
La beauté de la création : autant de signes qui atteignent les cœurs.
Les cieux avec leur étendue, leur hauteur et tout ce qu’ils renferment comme le soleil et la lune, les étoiles et d’autres astres en orbite.
La terre avec ses profondeurs et son étendue, sur laquelle on y trouve mers, plaines et montagnes, des plantes, des arbres et des fruits, des animaux marins et terrestres, et toute une variété de minéraux.
Le changement et l’alternance entre le jour et la nuit, les différentes évolutions de la lumière du jour et l’obscurité de la nuit, la longueur des journées et des nuits ainsi que leur brièveté.
L’alternance entre la chaleur et le froid, l’ensoleillement et la pluie, l’aisance et la dureté.
L’alternance des époques entre puissance et faiblesse, défaite et victoire, largesse et restriction, santé et maladie.
Tout ceci offre un espace aux serviteurs pour réfléchir, méditer et contempler les signes évidents et les preuves claires de Sa grandeur – exalté soit-Il. Quiconque médite ces signes ne pourra que témoigner de la grandeur d’Allah et réaliser qu’Il est l’Immense, le Tout-Puissant, le Créateur de toute chose.
Dans ce verset, Allah spécifia les personnes douées de raison claire et pure car ce sont eux qui tirent profit de ces signes évidents et qui les regardent avec leur raison et leurs cœurs, et pas seulement avec le regard.
En effet, ces hommes qui méditent et ressentent la grandeur d’Allah reconnaissent que tout cela n’a pas été créé en vain, c’est pourquoi ils disent : {« Tu n’as pas, Seigneur, créé tout ceci en vain. »} [s.3, v.191]. Ce n’est pas une création dépourvue de sagesse, Allah dit : {Nous ne les avons créés que pour une juste raison} [s.44, v.39], l’adoration d’Allah.
Méditer la création met la crainte d’Allah dans le cœur.
En méditant les signes grandioses d’Allah dans le Coran et l’Univers, la crainte s’installe chez le croyant et le cœur du serviteur atteste de la grandeur du Seigneur. Le serviteur se retrouve ainsi entièrement soumis à son Créateur. Allah dit dans le verset suivant : {des hommes doués de raison qui, debout, assis ou allongés sur le côté, invoquent le nom d’Allah et méditent la création des cieux et de la terre, disant : {« Tu n’as pas, Seigneur, créé tout ceci en vain. Gloire à Toi ! Préserve-nous des tourments de l’Enfer ! »} [s.3, v.191]
On retrouve dans ce verset l’adoration du cœur : {méditent la création des cieux et de la terre}
De la langue : {“Tu n’as pas, Seigneur, créé tout ceci en vain. Gloire à Toi !”}
Et du corps : {qui, debout, assis ou allongés sur le côté, invoquent le nom d’Allah}.
Il y a donc dans le hadith de Aïsha, qu’Allah l’agrée, un avertissement pour celui qui lit ce verset mais ne le médite pas.