Intitulé « Squeezing the life out of Yarmouk : War crimes against besieged civilian », le rapport d’Amnesty International établit des constats alarmants sur la situation dans le camp de Yarmouk. Il a été réalisé à l’aide de plusieurs résidents à Yarmouk, via skype et le téléphone. D’autres informations ont été obtenues par le biais d’humanitaires.
« Le siège de Yarmouk est le plus meurtrier d’une série de blocus armés imposés à des zones civiles par les forces armées syriennes ou les groupes armés d’opposition, qui touchent 250 000 personnes à travers la Syrie. Ils sont la cause de souffrances incommensurables et il faut y mettre un terme immédiat » déplore l’ONG sur son site français. Elle dénonce les crimes de guerre et contre l’humanité dont sont victimes les personnes vivant dans le camps (syriens, mais aussi des réfugiés palestiniens), et décrit les problèmes quotidiens auxquels ils doivent faire face, notamment la famine.
La famine, « arme de guerre », à Yarmouk
Les conditions de vie décrites par le rapport sont épouvantables, et témoignent de l’horreur de ce siège qui a été établi en juillet 2013 par les forces gouvernementales. A Yarmouk, les gens mènent une vie insupportable et sont affamés. Au moins 60% de personnes souffrent de malnutrition, un combat de chaque jour pour se procurer de quoi manger. Les prix des denrées alimentaires ont considérablement augmenté : 1kg de riz par exemple coûte environ 72 euros rapporte l’ONG ! La nourriture entre au compte-goutte dans le camp, et malheureusement il n’y en a pas pour tout le monde : après de longues heures à attendre, beaucoup de syriens rentrent sans rien avoir obtenu. L’ONG accuse les autorités d’affamer volontairement les réfugiés du camp dans l’optique d’une stratégie militaire.
Pour survivre, des habitants ont même été contraints de manger des chats, des chiens, des herbes et des plantes parfois nocives pour la santé, au point que certains ont fini à l’hôpital suite à de graves intoxications alimentaires. D’autres sont la cible de tireurs d’élite alors qu’ils ne cherchaient qu’à se procurer de quoi se nourrir rapporte l’ONG. Environ 200 personnes sont mortes des conséquences directes de ce siège (entre juillet 2013 et février 2014), dont 128 de faim.
En plus de la famine qui sévit dans le camp, les habitants doivent faire face à un cruel manque de soins et de structures médicales (effondrement du système médical, destruction d’hôpitaux, etc).
Le rapport parle de crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Yarmouk
De nombreux habitants du camp ont perdu la vie depuis le début du siège de Yarmouk. Selon l’ONG, leur mort découle directement du siège par les forces gouvernementales (famine, tirs de snipers, manque de fournitures médicales et prise en charge). D’autres personnes sont mortes à la suite de maladies, et le personnel du corps médical est une cible privilégiée des forces armées. Certains ont été arrêtés lors de contrôles et sont emprisonnés, d’autres ont été torturés et tués. On parle de nombreux habitants morts en détention dans des circonstances suspectes. Le sort des réfugiés palestiniens n’est pas en reste, près des deux tiers ont été déplacés de force.
Le rapport rappelle que le droit international humanitaire interdit d’affamer intentionnellement la population civile en tant qu’ « arme de guerre ». Les parties en conflit doivent aussi pouvoir autoriser et faciliter le passage sans encombre du personnel humanitaire et médical, afin que tout le monde puisse accéder aux soins sans discrimination.
Amnesty International accuse l’état syrien de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Elle exige la levée du siège de Yarmouk, ainsi que d’autres zones de civils. Elle demande l’arrêt de la torture et des mauvais traitements prohibés par le droit international.
Pour se procurer le rapport : « Squeezing the life out of Yarmouk : War crimes against besieged civilian ».
BarakaAllah ofikoum Ajib de nous tenir au courant de la situation
c’est deplorable , qu’Allah leur vienne en aide.
soubhanoulah c’est inhumain.
Assalamou alaykoum
Peut on soutenir Amnesty international dans cette démarche?
Qu’Allâh leur accorde Jenet el Firdaws en contrepartie de leurs épreuves.
Assalamou alaykoum