L’espionnage entre pays, même alliés, est un secret de polichinelle, tout le monde surveille tout le monde, c’est bien connu. En 2013, le chef de la diplomatie française de l’époque, Laurent Fabius, convoquait l’ambassadeur des Etats-Unis à Paris.
L’objet de la convocation avait pour but de demander des comptes aux américains, ou plus précisément à la NSA, l’Agence nationale de sécurité, un service de renseignement américain pour avoir espionné la France durant plusieurs mois.
Parmi ceux qui remportent la palme de l’espionnage, Israël est passé maître en termes de sécurité et technologique, au point ou plusieurs pays utilisent désormais ses logiciels dans le but d’espionner leurs voisins.
Parmi les cibles privilégiées du régime israélien, l’Algérie contrainte de lancer une véritable traque des espions israéliens. Les services secrets algériens sont actuellement sur le pied de guerre et s’activent pour mettre la main sur plusieurs réseaux d’espionnage israélien détectés sur le territoire.
L’histoire qui pourrait s’apparenter à un film d’espionnage, débute fin 2016 lorsque des drones sont repérés non loin de la frontière tunisienne. Ceux-ci ont survolé, non loin des localités frontalières de Tébessa, des sites sensibles algériens.
Après enquête des agents du contre-espionnage algérien, il s’avère que ces vols sont l’oeuvre de services israéliens qui veulent en savoir un peu plus sur les installations militaires algériennes.
L’affaire prend une tournure encore plus grave, lorsque les services algériens mettent la main sur du matériel d’espionnage ainsi que des moyens de communication ultrasophistiqués sur des migrants venus du Libéria.
Il semblerait que les services secrets israéliens aient implanté plusieurs réseaux d’espions dans le pays. Une raison de plus pour que les services du contre-espionnage algérien mettent tout en œuvre pour protéger les secrets de la modernisation de leurs équipements militaires.
Récemment, des recherches ont mis à jour un logiciel espion d’origine israélienne détecté dans les téléphones mobiles des citoyens de 45 pays, parmi lesquels l’Algérie, la Tunisie, l’Arabie Saoudite, les Etats-Unis, le Canada et la Grande-Bretagne.
C’est l’Université de Toronto qui a dévoilé le pot aux roses. Les chercheurs en sécurité informatique regroupés au sein de « Citizen Labs » ont mis deux ans pour détecter la présence de ce logiciel malveillant avant que l’information ne soit relayée par les médias.
Le logiciel « Pegasus » est vendu par NSO Group, une société de Herzliya basée en Israël. Il est capable de décoder les mots de passe et d’obtenir toutes les données privées d’un téléphone portable.
Selon Citizen Lab, les logiciels espions israéliens sont régulièrement utilisés dans le cadre d’activités gouvernementales illégales.