Suite à la chute du gouvernement de Ben Ali, le paysage tunisien se transforme quelque peu, et l’on observe un renouveau à l’échelle nationale. Une véritable révolution touchant à la fois la liberté de penser, de circuler, mais également d’exercer sa religion. Les hijabs se multiplient comme des petits pains, les qamis dansent dans les grandes rues de Tunis, et l’on découvre quelques niqabs ici et là…

Le vêtement islamique et l’essor économique

Jusqu’en 2010, la Tunisie avait l’interdiction d’importer tout vêtement traditionnel venant des pays voisins. Les habitants ne pouvaient donc pas se vêtir comme leurs voisins du Moyen Orient. La Tunisie ressemblait sous certains angles à un pays occidental de l’autre côté de la Méditerranée, surtout dans les grandes villes. Or, au lendemain de la révolution tunisienne, les femmes et les hommes circulent volontiers avec des foulards des jalabyias et même des niqabs…

Une certaine transformation du paysage tunisien est né, les magasins se remplissent de marchandises allant du parfum au vêtement islamique. D’après Monia Ghanmi journaliste pour Maghrabia, un nouveau dynamisme économique est lancé. Une vraie opportunité pour donner de l’élan à l’économie tunisienne grâce aux multiplications des commerçants de ces vêtements. Il reste à créer des usines au sein du pays qui permettraient de donner du travail aux jeunes et ainsi limiter les importations des pays étrangers.

Le vêtement islamique et la liberté de religion

Les tunisiens sont très majoritairement musulmans. Et les fidèles sont fort nombreux dans ce pays. Malgré tout, ces dernières années, la recherche d’un Etat laïque en interdisant le voile à l’école par exemple, a effrayé beaucoup de personnes.

Aujourd’hui on constate une prise de conscience dans l’esprit des tunisiens, même les plus modernes. La nécessité de se vêtir « à la traditionnelle » s’accroît dans le pays. Même si le niqab est encore objet de débats dans certains secteurs, la majeure partie semble avoir besoin de porter des habits plus « sunnah ». Une prise de conscience : la pratique de la religion islamique devrait être priorisée avant toute chose. Et les tunisiens sentent enfin une permission de l’exercer convenablement. Contrairement à d’autres pays musulmans où des restrictions vestimentaires sont imposées, les tunisiennes peuvent pratiquer leur activité professionnelle. Maghrabia souligne le fait que le vêtement islamique ne provoque pas de rupture avec la vie sociale.

On assiste donc à une renaissance chez les tunisiens. Renaissance à la fois économique mais aussi religieuse. L’islam triomphe dans les cœurs et se pratique dans la vie de tous les jours. L’interdit et l’obscurité font place à la lumière de la foi musulmane.