Tunisie : pas de référence à la Sharia dans la future constitution

Les débats autour de la future constitution Tunisienne continuent. Le parti majoritaire Ennahda a rejeté l’appel de milliers de manifestants qui depuis des semaines défilent pacifiquement pour que la Sharia soit la principale source de droit de la future constitution.

L’unité mais à quel prix ?

Le parti Ennahda ayant remporté les élections pour la constituante après la chute de Ben Ali vient d’annoncer qu’il conserverait le premier article de la constitution Tunisienne de 1959. Cet article stipule que « la Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain« , que « l’islam est sa religion, sa langue l’arabe et la République son régime« .

Ameur Larayed cadre d’Ennahda a justifié la position de son parti avançant la recherche de l’unité : « Nous voulons l’unité de notre peuple et nous ne voulons pas des divisions ». Rachid Al-Ghannouchi a quant à lui indiqué « Nous ne voulons pas que la société tunisienne soit divisée en deux camps opposés idéologiquement, l’un pro-charia et l’autre ant-charia. Cela ne nous réjouit pas et c’est très grave. Nous voulons plutôt une Constitution qui soit pour tous les Tunisiens quelles que soient leurs convictions« .

Depuis plusieurs semaines, deux grandes tendances s’opposaient dans les rues mais aussi à travers les médias. D’un côté les laïcs qui veulent une république civile, de l’autre des Tunisiens musulmans qui souhaitent que la Sharia soit la principale source de droit de la future constitution. Des manifestations pacifiques rassemblant toutes les catégories socio-professionnelles de la Tunisie ont eu lieu pour soutenir cette proposition.

Rachid Al-Ghannouchi n’a pas annoncé sa décision finale. Toutefois au vue des ses récentes interventions, il y a peu de doutes sur le fait que la Tunisie conserve ce premier article, « noeud » de la nouvelle loi fondamentale. De leur côté les défenseurs d’un Etat basé sur la Sharia ont rappelé qu’ils étaient en capacité de mobiliser des centaines de milliers de personnes. Dimanche, ils étaient plus de 10 000 dans les rue de Tunis clamant « les gens veulent un Etat islamique », « les gens veulent as-Shari3ah « .

By Younes

8 thoughts on “Tunisie : pas de référence à la Sharia dans la future constitution”
  1. Assalamou ‘aleykoum,

    Où est passée leur democratie? Qu’il fasse un simple referendum qui est en soi LA veritable democratie, puisqu’elle exprime directement l’avis du peuple. Mais non, à la place ils préfèrent se cacher derrière ce qui n’a de democratie plus que le nom pour empecher le retour de la religion, cepedant {8. Ils veulent étendre de leurs bouches la lumière d’Allah, alors qu’Allah parachèvera Sa lumière en dépit de l’aversion des mécréants. } sourate 61.

    Qu’Allah donne la victoire à la vérité et à la justice!

    1. Je connais un peu les tunisiens pour être plutôt d’avis que le peuple n’aurai pas choisis majoritairement la Chari3a. Après tu parles de référendum, et comme pour tout référendum le plus important c’est l’intitulé de la question.

  2. salam alaykum,

    ibn béchir, comme vous le dites vous connaissez « un peu » les tunisiens mais pas assez pour cerner la situation actuelle, si les tunisiens ne voulaient pas de la charia pourquoi le parti islamique ennahdha a-t-il remporté les élections ??

    alors pas sûr qu’un référendum aurait confirmé votre avis !

    wa alaykum salam

    1. Pour un tunisien de base il y a :

      – Ben Ali, le laïc libérale voyou
      – En Nahdda, le démocrate musulman juste
      – Les « salafistes », les intolérants sectaires

      Personnellement je ne partage pas cette façon binaire de lire la situation, mais ce schéma sert simplement a rappelé qu’il y a pour les tunisiens (je généralise) aiment l’Islam (la tradition) que représente Nahdda, mais ont peur de la Shari3a (la mise en pratique de la tradition) que représente ce qu’ils appellent les « salafistes » (salafiyoun).

  3. SALAM ALAIKUM

    JE RAPPELLE que durant leur campagne ennadha a bien dit qu ils ne voulaient pas la chari’a, qu’ils ne changeraient pas les acquis des femmes, l’alcool pour les touristes et les maillots de bain n etaient pas un probleme donc c est pour çà que les tunisiens ont voté en masse. Allahu’alim s’ils avaient dit on veut la char’ia, on va interdire l’alcool et les bikini sur nos plages, et enlever les acquis des femmes contraires au valeur de l’islam( interdiction de la ploygamie, repudiation enlver, avortement légaliser meme si ce n est pas thérapeutique…. et j en passe et j en passe tellment la liste est longue). je suis tout à fait d’accord avec ibn béchir il a tout fait cerné la chose.

  4. salam alaikum

    désolé j ai oublié un phrase.
    je disais donc s ils avaient dit ca je ne pense pas que les gens auraient voté en masse Allahu ‘alim

  5. Assalalmou alaykoum

    @Ajib:

    Les laïcs voulant un état civil, les islamiste ils veulent quoi? Je crois que ces gens là ont réussi à nous mettre dans la tête cette idée des gens qui veulent un état civil, développé, et d’autres  » archaïques » qui veulent nous plonger dans l’age des dinosaures.

    Sinon il ne faut oublier que seul 40% des tunisiens ont voté pour Ennahda, pas étonnant donc qu’on ne veuille pas de la charia dans ce pays. Mais il faut les comprendre, la Tunisie a vécu 50 ans de lutte contre tout ce qui fait allusion de loin ou de près à l’islam par Bourguiba puis Ben Ali. Qu’Allah guide la Tunisie.

  6. salam alaykoum

    La Constitution n’interdira pas les convaincus de vivre la chari3a et d’inviter par leurs actes et leurs paroles ceux qui doutent encore. La chari3a est une responsabilité et elle se mérite. Sont ils prêts à l’appliquer en toute équité ? Somme toute l’argument de l’union est valable et légitime sans pour autant affirmer qu’ils sont contre la chari3a eux même. Que Dieu nous place parmi les Justes et qu’Il nous éduque dans la droiture.

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