L’annexion des territoires Palestiniens par les colons israéliens gagne du terrain. Quinze colonies regroupant plus de 215,000 extrémistes juifs ont déjà été implantées au cœur de Jérusalem-Est.
Une violation flagrante du droit international, même si certains pays ont fermement condamné la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël par le transfert de son ambassade.
L’Etat français fait partie de ceux qui se sont désengagés de l’administration Trump suite à son initiative qui a déclenché de violents heurts à la frontière de la bande de Gaza.
Pourtant, plusieurs entreprises françaises apportent indirectement leur soutien à la colonisation par leur contribution au projet de tramway à Jérusalem.
Le projet n’est pas nouveau puisqu’il date des années ’90, l’objectif est de relier Jérusalem-Ouest aux colonies de l’est de la ville.
Plusieurs organisations pro-Palestiniennes sont montées au créneau pour dénoncer cette « entreprise de colonisation » des Territoires occupés, alors que « les populations palestiniennes sont exclues économiquement, politiquement et socialement ». Parmi les entreprises françaises complices de cette nouvelle annexion, la société Systra, partie des groupes publics SNCF et RATP, détenue à 84% par l’Etat français, l’entreprise EGIS Rail (groupe public de la Caisse des dépôts et consignations) et Alstom « acteur clé de réalisation de la première phase » en 2011.
Les organisations pro-Palestiniennes ont demandé à ces sociétés de se conformer aux principes internationaux « en cessant toute activité qui contribue à la colonisation » sans succès. Les associations ont exhorté les ministères des Affaires étrangères, de l’Economie et des Finances français, de les soutenir dans leur entreprise.
Tout cela en vain, la construction du tramway a suivi son cours, du moins jusqu’a mercredi dernier, lorsque le patron de la SNCF, Guillaume Pepy a annoncé que la société Systra avait décidé de se retirer de la ligne rouge et pourpre du tramway de Jérusalem.
l’Association France Palestine Solidarité, la CFDT, la CGT, la FIDH, Al Haq, la LDH, Solidaires et la Plateforme des ONG pour la Palestine n’ont pas tardé à réagir dans un communiqué : « Si cette déclaration demande à être précisée dans son contenu (Systra est engagé aujourd’hui sur la ligne bleue), nous en retenons bien le sens comme l’ont fait les représentants des organisations syndicales présentes au CE : celui du désengagement de Systra du tramway de Jérusalem. Une annonce que nous saluons donc comme une première victoire sur la voie du droit », se sont-elles félicitées.
Il ne faut toutefois pas oublier que deux autres entreprises françaises travaillent toujours de concert avec les autorités israéliennes et se rendent de ce fait complices de la répression et de la souffrance des Palestiniens.
Le ministère français des Affaires étrangères avait pourtant émis en juin 2014, un avis sur les risques juridiques et financiers encourus par toute société impliquée dans les « territoires Palestiniens occupés » .