Par Tamime Khemmar.
Les animaux qui partagent notre vie, domestiques ou sauvages, méritent de nous le plus grand soin et la plus grande miséricorde.
Pourquoi doit-on bien traiter l’animal qui partage avec nous la vie sur terre?
Pour différentes raisons dont nous citerons :
1-C’est une créature qu’Allah a créée. Or, par respect et par vénération envers Allah, nous devons respecter toutes Ses créatures. Surtout les plus développées, qui ont une âme, comme les animaux.
2-Tout ce qu’Allah a créé sur cette terre, Il ne l’a créé que pour nous servir et pour que l’on puisse en profiter. Ne serait-il pas du plus approprié de notre part de respecter ces créatures et de les traiter de la meilleure manière afin d’être reconnaissant envers Allah pour cette grande grâce ?
3- La conduite du Prophète [ﷺ] avec les animaux fut la plus douce et la plus miséricordieuse qui soit. Il nous a aussi recommandé, à plusieurs reprises, de traiter les animaux, et même les insectes, avec douceur. Notre devoir de suivre la Sounna (la conduite) du Prophète [ﷺ] nous guide donc vers le meilleur comportement envers les animaux.
4- Tous les animaux qui nous entourent ressentent, aiment, détestent… Bref, la seule chose qui les différencie de nous c’est le fait de parler et de raisonner.
Notre devoir de miséricorde ne nous dicte-t-il pas de les traiter avec amour, douceur et miséricorde ?
5-Notre vie sur terre dépend de tous les animaux qu’Allah nous a asservis ; nourriture, boisson, vêtements, transport, etc.
La sagesse exige de nous que l’on préserve ce grand trésor, la faune, si précieuse pour notre existence, et que l’on se comporte avec elle de la meilleure manière.
Qu’a dit le Prophète [ﷺ] concernant le bon comportement avec l’animal ?
Donnez aux animaux à manger, à boire et ne les fatiguez pas
Le Prophète [ﷺ] vit un chameau dont le dos était collé au ventre tellement il avait faim. Il dit alors :
« Craignez Allah dans votre comportement avec ces bêtes muettes ! Faites en sorte qu’elles soient en bonne santé lorsque vous les montez et lorsque vous les mangez. »[1]
C’est-à-dire : craignez qu’Allah vous demande de rendre des comptes à propos de la faim, de la soif et de la fatigue que vous avez causées à ces bêtes.
Donnez-leur donc à manger et à boire convenablement et ne les chargez pas de faire ce qui est au-dessus de leur capacité.
Soyez miséricordieux avec les animaux que vous mangez lors de l’immolation
Un homme allongea un mouton pour l’immoler. Il se mit alors à aiguiser sa lame. Le Prophète [ﷺ] lui dit alors : « Est-ce que tu veux la tuer deux fois ?! Pourquoi n’as-tu pas aiguisé ta lame avant de l’allonger ?! »[2]
C’est-à-dire qu’il ne fallait pas terrifier la bête en lui montrant la lame, mais se doter de miséricorde et douceur dans l’immolation de cet animal qu’Allah nous a asservi pour nous nourrir et pour beaucoup d’autres utilités considérables.
Ne fatiguez pas les bêtes qui vous portent
Le Prophète [ﷺ] appela aussi à bien traiter la bête de transport en disant :
« Ne faites pas que les dos de vos bêtes soient des manâbir (tribunes) pour vous. Allah ne les a asservies pour vous qu’afin qu’elles vous portent à un pays que vous ne pourriez atteindre qu’avec une grande difficulté. Néanmoins, Il vous a accordé la terre. Que vos affaires soient réalisées sur son sol.»[3]
C’est-à-dire : ne fatiguez pas vos bêtes ; cheval, chameau ou autres, en discutant entre vous alors qu’elles vous portent, les fatiguant ainsi sans raison. Car, Allah ne vous les a asservies que pour vous transporter et porter vos lourds fardeaux.
Si vous voulez parler, faire des sermons, discuter entre vous, descendez de vos montures, laissez-les se reposer et paître tranquillement et discutez sur le sol de la terre, qu’Allah a réservé à cet usage.
Ceci nous montre à quel point l’Islâm a incité les hommes et les femmes à bien traiter les animaux, bien avant tout le monde, car ceci est la guidance d’Allah, soubhânah, le Miséricordieux des Cieux et de la Terre.
Allah est plus Savant.
[1] Sahîh Abî Dâwoud, Al-Albânî (2548)
[2] Moustadrak Al-Hâkim (7670)
[3] Sahîh Abî Dâwoud, Al-Albânî (2567)