Synagogue de la Roquette : « A aucun moment nous n’avons été physiquement en danger »

Dans une interview réalisée par I-télé, le président de la Synagogue Don Isaac Abravanel, située Rue de la Roquette où se sont tenus les affrontements entre la Ligue de Défense Juive et des manifestants pro-palestiniens le 13 juillet dernier, nous apporte quelques éclairages supplémentaires.

Serge Benhaïm explique que « les jeunes de la LDJ ont été briefés par les forces de l’ordre » et qu’« ils ont cassé des chaises et des tables parce qu’ils n’étaient pas armés » et cherchaient à se défendre. Cela n’en est pas moins inacceptable ! Si les manifestants pro-palestiniens avaient agi de la sorte, le son de cloche aurait été tout autre.

Lorsque le journaliste lui demande ce qu’il pense d’une éventuelle dissolution de cette milice, M. Benhaïm est clair : « si ce sont des gens incontrôlés, absolument. Comme n’importe quel mouvement. Ce n’est pas parce qu’ils sont juifs qu’ils ont l’autorisation d’être incontrôlables ».

Le directeur de la synagogue tient à préciser ensuite : « nous entretenons d’excellentes relations avec les musulmans » du quartier, contredisant les théories fallacieuses d’une Christine Tasin en mal d’attention.

« Ce n’est pas une manifestation de musulmans contre juifs », a-t-il précisé. « A aucun moment ils n’ont été en face, à aucun moment il n’y a eu de projectile quel qu’il soit qui a été lancé contre la synagogue, à aucun moment nous n’avons été physiquement en danger ».

Plus tard dans l’interview, il revient sur les tweets de provocation en provenance de la LDJ et estime qu’il « n’autorisera personne à venir mettre en danger une communauté venue prier, même si c’est la LDJ, même si ce sont des juifs, même s’il devait prendre des positions très frontales avec eux« .

A l’évocation d’un « pogrom » comme l’affirment certains, le président de la synagogue estime qu’on pourrait « faire grossir cet événement à la catastrophe« , mais qu’il faudrait « surtout s’appliquer à faire baisser la mousse de l’ébullition et revenir aux relations qui étaient celles d’avant« , avec la communauté musulmane.

Nous nous en doutions, l’intérêt de la LDJ n’est pas tant de protéger les citoyens juifs que de « casser de l’arabe » aux côtés de personnalités d’extrême-droite.