Hier [Le 23 décembre] s’est terminé le Sommet Mondial du Halal (World Halal Summit), qui a eu lieu pendant trois jours dans la capitale turque Istanbul. C’est le plus grand évènement lié au Halal au monde. Il a pour but de partager les derniers développements et mises à jour liés au secteur du Halal, notamment les certifications, avec la participation d’académiciens internationaux et d’experts en fiqh du monde entier.
Des investisseurs et acteurs de cette industrie, estimée à plus de 4 milliard de dollars, étaient également présents.
L’événement a été organisé par Discover Events au nom du Centre islamique pour le développement du commerce (CIDC) et de l’Institut de normalisation et de métrologie pour les pays islamiques (SMIIC). Le thème de cette année était « Halal pour tous : Halal sous tous ses aspects, de la production à la consommation. », et cette année a été sa sixième session.
Ihsan Övüt, secrétaire général du SMIIC, a déclaré que les études de normalisation concernant le marché halal se poursuivent et qu’il existe en plus des standards classiques « des études sur la pharmacie halal, les produits animaux halal, les matériaux de test halal et la gélatine halal».
Actuellement estimé à 4 milliards de dollars, il pourrait croitre à 7 milliards de dollars dans les prochaines années. La croissance du marché du Halal mondial est donc extrêmement importante chaque année, et apporte ses propres challenges.
En effet, le Halal ne peut pas être réduit à pas de porc, pas d’alcool, et égorgement rituel, mais est dépendant de nombreux autres concepts comme la transparence, l’hygiène, le respect animal, la santé animale etc.
D’où l’intérêt pour Övut de « réunir halal et normalisation sous un contrôle professionnel». Tout comme le secteur du Halal est maintenant interdépendant au niveau mondial avec des importations et exportations croissantes, il y a un réel besoin de standards et de normalisation au niveau mondial. Et il faut également noter que de nombreux acteurs du marché ne sont pas musulmans et que d’autres ont des pratiques parfois douteuses. C’est dans ce contexte que le SMICC a publié 11 normes halal ces dernières années.
Ces normes sont le résultat d’une expertise technique et sont signées et approuvées par les pays membres a affirmé Ihsan Övut.
Du côté de l’encadrement religieux, les normes seraient « signé à la fois par des experts islamiques et par l’Académie islamique internationale du Fiqh. »
« De cette façon, nous essayons de répondre aux demandes mondiales, en combinant la haute qualité avec une perspective technique et islamique » a-t-il conclu.
Zafer Soylu, le chef de l’Agence d’Accréditation Halal (Halal Accreditation Agency) a lui déclaré : «Dans ce contexte, la santé, l’hygiène et la qualité sont importantes. Les parties prenantes ont ici des difficultés en termes de halal et ont des difficultés à accéder aux produits certifiés halal. Il est très important de certifier les produits halal et de le faire sur la base de normes communes. Ce sera avec la reconnaissance mutuelle [Des producteurs, intermédiaires et consommateurs] de ces certificats. »
Soylu a également affirmé que tous les pays à majorité musulmane doivent s’unir pour créer un système commun. Propos qui ont été prononcés aussi par le président de l’Assemblée des exportateurs de Turquie (TIM), Ismail Gülle.
En outre, une foire halal virtuelle en Turquie, la E-Halal Expo, qui a commencé lundi se poursuivra jusqu’à ce soir [jeudi 24 décembre]. Vous pourrez y retrouver de nombreux produits halal proposés par des exposants du monde entier.
Pour les anglophones, l’évènement complet a été filmé et mis en ligne :