Ce sont des chiffres alarmants qu’a communiqué l’Unicef en début de semaine au sujet de la famine en Somalie. Le pays est dans un état pour le moins inquiétant, avec un taux de mortalité à la hausse. L’Unicef appelle à l’aide et aux dons en masse mais avant toute chose, les principes de notre religion nous rappellent que nous ne devons pas rester indifférents face à la difficulté accrue que connaissent nos frères.

Une famine risquant de tuer 200 000 enfants

Mardi dernier, l’Unicef a tiré la sonnette d’alarme en affirmant que la famine en Somalie fait de nombreuses victimes. Cette famine risquerait de tuer 200 000 enfants d’ici la fin de l’année.

La croissance de cette famine est en grande partie due à la sécheresse qui se développe dans le pays. En effet, les très faibles précipitations ont plongé le pays dans une catastrophe alimentaire. Cette famine s’est accrue par le manque de dons et d’aides à destination des Somaliens. L’insuffisance des dons prend une telle ampleur que l’Unicef pense être contraint de suspendre ses activités, faute de moyens. C’est en ce sens que le porte parole de l’organisation a déclaré : « Si les fonds ne parviennent pas immédiatement, l’Unicef pourrait se trouver forcé de suspendre des projets vitaux dans le domaine de la santé », relève le site RTL. Le manque de dons fait donc augmenter considérablement le taux de mortalité dans le pays.

En effet, l’Unicef apporte 70% des services médicaux en Somalie. Pourtant, l’organisation n’a reçu que 10% de la somme totale dont elle a besoin pour répondre aux besoins et aux objectifs de sa mission. Le porte parole de l’Unicef a affirmé que 50 000 enfants âgés de moins de 5 ans souffrent de sévère malnutrition en Somalie. L’homme a ensuite expliqué que l’absence de fonds fera monté ce nombre à 200 000 enfants d’ici la fin de l’année, si aucune aide supplémentaire n’est apportée.

Aider son frère ou se protéger de l’Enfer

L’Islam est la religion de la quasi-totalité des Somaliens (entre 99,8% et 100% selon les sources somaliennes). Cette appartenance religieuse fait donc des somaliens nos frères en Allah. Comment rester indifférents face à l’épreuve qui touche nos frères ? Cela est tout simplement impossible et contraire à notre religion.

En effet, cette solidarité entre musulmans est certaine puisqu’elle a été évoquée par le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) qui a dit : « Les musulmans, dans l’amour, l’affection et la miséricorde qu’ils se portent, sont comparables à un seul corps. Lorsqu’un membre est affecté, c’est l’ensemble du corps qui ressent la douleur et s’enfièvre ». (Al Boukhari et Muslim). Chacun d’entre nous devrait donc ressentir compassion et douleur face à la situation de nos frères Somaliens. Face à cette difficulté, nous devons agir, selon nos capacités.

C’est ainsi que notre Créateur nous a enjoints d’être bons et généreux envers les plus démunis. Bon nombre de versets appellent à l’aumône et à la bonté du cœur. De même, le meilleur des hommes (‘alayhi salat wa salam) a appelé la communauté à faire preuve de bienfaisance. C’est en ce sens que ‘Adi Ibn Hâtem (qu’Allah l’agrée) rapporte que le Prophète (‘alayhi salat wa salam) a dit : « Protégez-vous du feu (de l’Enfer) ne serait-ce que par un morceau de datte. » La générosité fait partie intégrante du comportement du musulman, bien plus encore : elle représente une des valeurs de notre communauté puisqu’elle constitue un commandement émanant de notre Seigneur et de Son Messager (‘alayhi salat wa salam).

Un élan de générosité venant de la communauté ferait le plus grand bien à nos frères somaliens, d’autant plus que le mois sacré de Ramadan approche à grands pas. L’occasion pour nos frères de retrouver un peu de bonté en ce mois béni, et l’opportunité pour nous de nous défaire de certains de nos péchés et de nous protéger du feu de l’Enfer incha Allah.

Qu’Allah assiste nos frères Somaliens dans la difficulté. Qu’Il les apaise et leur offre plénitude et tranquillité.