Jack Lang, ancien ministre de l’Education, plaide pour l’enseignement de la langue arabe dans l’enseignement public. L’actuel président de l’Institut du monde arabe met en avant le fait que cette langue « fait partie de notre histoire depuis François Ier ».

Revenons tout d’abord en 2018, plus précisément pendant la rentrée scolaire. Période à laquelle Monsieur Blanquer, Ministre de l’Education nationale, déclare vouloir « relancer » l’apprentissage de la langue arabe, se faisant le fervent défenseur de cette langue.

« L’arabe est une langue très importante comme d’autres grandes langues de civilisation : chinois, russe… il faut développer ces langues, donner du prestige à ces langues, c’est particulièrement vrai pour l’arabe qui est une très grande langue littéraire qui doit être apprise pas seulement par les personnes qui sont d’origine maghrébine ou de pays d’origine arabe. […] Donc, c’est toute une stratégie qualitative vis-à-vis de la langue arabe que nous allons mener.… A la place de l’apprentissage de l’anglais, cela peut être l’apprentissage de l’arabe en CP… »

Voilà un avis et une annonce que tous les adeptes de  la langue et culture arabe partagent sans équivoque.

Un effet d’annonce de plus

La demande d’apprentissage est forte, mais l’institution scolaire, faute de maîtres, n’est malheureusement pas en capacité de répondre à cette dernière.

Former les professeurs qui enseigneront aux futurs professeurs qui enseigneront aux élèves, n’est pas chose aisée.

À la session 2020 du CAPES d’arabe, on offre 6 postes — et 4 pour l’agrégation. Pour environ 15 000 élèves, et trois fois plus de demandes. Ce qui est loin de faire l’affaire …

La connaissance de l’arabe littéraire donne accès à un univers vaste et empli de richesses

Enseigner l’arabe doit avoir pour finalité d’ouvrir à la curiosité des élèves et des étudiants un pan considérable de l’histoire littéraire de l’humanité et au Noble Coran.

L’arabe littéraire est une langue certes difficile, qui n’a rien à voir avec l’arabe dialectique. Des difficultés que sauront appréhender les élèves. Car sa connaissance fraye un chemin vers la lecture et la compréhension du Noble Coran et des textes sacrés, et entrevoit également l’accès à une immense et riche littérature.

Les initiatives privées viennent palier au manque

Fort heureusement, il existe une multitude d’instituts et initiatives privés en France et dans le reste de l’Europe qui enseignent les fondements de la langue arabe.

Un apprentissage qui ouvre les portes sur les différentes matières qui composent les sciences islamiques.

Et ce doit être pour le musulman l’objectif ultime, la quête de savoir et de richesse par l’éducation islamique et les textes sacrés dans la langue originelle, la langue source du Saint Coran, les paroles de Dieu, et la langue du Paradis.

Notre bien aimé Prophète Mouhammad (SAW) nous a orienté dans cette direction, notamment par ce hadith d’après Abou Darda :

 « Celui qui prend un chemin pour rechercher la science, Allah lui fait prendre par cela un chemin vers le paradis.
Certes les anges étendent leurs ailes pour celui qui recherche la science.
Certes tous ceux qui sont dans les cieux et sur la terre demandent le pardon pour le savant même le poisson dans l’eau.
Le mérite du savant sur l’adorateur est comme le mérite de la lune par rapport aux autres astres.
Certes les savants sont les héritiers des prophètes et les prophètes n’ont pas laissé comme héritage des dinars ou des dirhams mais ils ont laissé la science, celui qui la prend aura prit une part importante ».

[Rapporté par Tirmidhi dans ses Sounan n°2682 et authentifié par cheikh Albani dans sa correction de Sounan Tirmidhi]

By Younes

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