[Séparatisme Islamiste] Les Verts s’insurgent face au mépris

Lundi 12 octobre, le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin avait rendez-vous pour un entretien avec Europe Ecologie-les Verts afin de discuter du projet de loi sur le séparatisme islamiste. L’échange s’est déroulé en visio-conférence.

EE-LV était représenté par son secrétaire national Julien Bayou ainsi, par Sandra Regol qui est la numéro 2 du parti et par la sénatrice Esther Benbassa.

Sandra Regol a affirmé que la réunion avait été «hallucinante».
Elle s’est dite choquée et a poursuivi : «Dès qu’on exposait nos positions ou propositions, il nous disait qu’on ne comprenait rien, qu’on ne suivait rien, qu’on était débiles.»
Elle a aussi déploré : «Il n’y avait aucune possibilité de dialogue. Depuis le début du quinquennat, on a souvent été reçus à Matignon, dans des réunions ministérielles, sur les retraites, le 80 km/h ou pendant les gilets jaunes. D’habitude, avec Philippe ou Macron, c’était toujours courtois et républicain. Là, Darmanin était dans la confrontation politique, méprisant, son seul enjeu était de nous rabaisser.»

Egalement interrogé suite à cette rencontre, le cabinet du ministre a affirmé que malgré un entretien difficile : «Le ministre a souhaité être dans une posture d’écoute et de dialogue avec l’ensemble des partis politiques et pouvoir répondre à leurs interrogations.»

EE-LV ont dénoncé  la différence de comportement que le ministre de l’intérieur avait eu lors d’un entretien similaire avec le Rassemblement National de Marine Le Pen. En effet, Le RN avait été reçu, lui, physiquement et pendant 1h30 contre 50 minutes seulement pour EE-LV.
Et Stéphane Ravier, Sénateur et membre du RN avait lui-même affirmé que lors de leur échange Gérald Darmanin avait pris le temps de les écouter et qu’il avait pu mettre en avant de nombreuses «convergences de vue».

Mme Regol en a conclu : «La ligne de Darmanin, c’est donc taper sur les écolos et embrasser le RN » et reproche ainsi au gouvernement un rapprochement idéologique avec le RN.

Le cabinet du ministre a assuré de son côté que « le ministre s’est engagé à poursuivre le dialogue par une nouvelle consultation de l’ensemble des partis d’ici un mois et à répondre même de façon individuelle à leurs questions ».

EE-LV n’étaient d’ailleurs pas les seuls à reprocher au gouvernement de chasser sur les terres du RN.
On peut en effet se demander s’il ne s’agit pas d’une énième stratégie qui aurait pour but prendre des voix à droite à l’approche des élections régionales et départementales en mars prochain.
Bien se placer lors de ces élections permettrait à LREM de poser une base solide pour les élections présidentielles de 2022.