Les personnages historiques de l’islam : Sawda bint Zam’ah

Après Khadidja, et Aïcha, (Qu’Allah les agréé) nous allons maintenant évoqué la vie de Sawda bint Zam’ah (radhia allahou anha). Cette épouse fut issue de la deuxième union du Prophète (salallahu ‘alayhi wa salam), la première étant Khadidja, et la troisième Aïcha. De par sa discrétion, il existe moins de récits sur sa vie (à l’inverse des deux autres). Les hadiths relatifs à sa vie et sa personnalité ont été rapportés par Aïcha (radhia allahou anha).

Son mariage avec le Messager d’Allah (saws)

Lorsque le Prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) se maria avec Sawda (radhia allahou anha), il venait de perdre la même année, deux êtres qui lui étaient très chers. D’abord, son oncle Abu Talib, qui l’a tant protégé, puis, Khadidja (radhia allahou anha), qui l’a tant soutenu et aimé. Il se retrouvait alors seul, envahi d’une tristesse profonde, avec de jeunes enfants à sa charge, sans oublier le poids de la mission prophétique.

Sawda (radhia allahou anha), fille de Zam’ah Ibn Qaïs, était une mecquoise, et l’une des premières femmes à se convertir à l’islam. Elle était mariée avec As-Sukran ibn Amr, qu’elle réussit à convaincre de la véracité et de l’authenticité du message divin transmis par le Prophète (salallahu ‘alayhi wa salam). Celui-ci finit donc par se convertir également. Persécutés, ils se réfugièrent en Abyssinie avec un groupe de musulmans. Ils trouvèrent refuge auprès du Roi Negus qui leur offrit un bel accueil. Son époux décéda et Sawda (radhia allahou anha) se retrouva veuve, quelques temps avant la mort de Khadidja (radhia allahou anha).

Suite au conseil de Khaoula, l’une des premières femmes à se convertir, le Prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) finit par demander la main de Sawda (radhia allahou anha). Il fut touché par la fermeté de sa foi, et ses épreuves (exil et perte de son époux). Celle-ci venant d’un milieu modeste, et atteignant la cinquantaine, fut très honorée de devenir par cette union une mère des croyants, et accepta cette si belle proposition.

Une femme attentive et dévouée

Sawda (radhia allahou anha) était très attentionnée et avait un doux tempérament. Elle s’occupa des enfants du Prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) comme s’ils étaient les siens.

Elle était d’agréable compagnie et fut l’amie de toutes les co-épouses. Elle était particulièrement proche de Aïcha (radhia allahou anha), qui était encore bien jeune lors de son mariage avec le Prophète (salallahu ‘alayhi wa salam). Elle prit soin d’elle et devint sa grande amie.

Pour Aïcha (radhia allahou anha), Sawda (radhia allahou anha) était un exemple et dit à son sujet : « Je n’ai guère connu de femme à laquelle j’aurais aimé ressembler autant que Sawda ». (Rapporté par Muslim)

Plus tard, lorsque Sawda (radhia allahou anha) était âgée, elle avait cédé sa nuit avec le Prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) à Aïcha (radhia allahou anha). A sa mort, elle lui légua même son appartement, qui était voisin au sien, et qui pu ainsi l’agrandir. En effet, l’appartement de Aïcha était devenu trop exigu, en raison de l’enterrement à cet emplacement du Messager de Dieu (salallahu ‘alayhi wa salam).

Une femme patiente et à la foi ferme

Comme nous l’avons déclaré précédemment, le Prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) était touché par la foi et la force de cette femme qui connut l’exil avec les premiers musulmans, et la perte de son époux.  Elle fut parmi les premières femmes à se convertir à l’islam, et n’hésita pas à s’exiler afin de mieux vivre sa religion.

Très pieuse, elle avait accompagné le Prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) lors du pèlerinage d’adieu.

La plus généreuse des femmes du Prophète (saws)

Toujours selon Aïcha, Certaines femmes parmi les épouses du Prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) ont demandé « Ô Envoyé d’Allah, quelle est celle qui te rejoindra la première (dans l’au-delà) ? – Ce sera celle dont la main sera la plus large, répondit le Prophète ».

Elles prirent un roseau pour mesurer les mains de chacune d’elles. Sawda (radhia allahou anha) était celle qui avait les mains les plus larges. Plus tard, on comprit que le Prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) entendait par largesse des mains celle qui affectionne le plus l’aumône. Et en effet, Sawda (radhia allahou anha) fut la suivante à mourir, et à rejoindre l’Envoyé de Dieu (salallahu ‘alayhi wa salam), et elle était particulièrement généreuse. Cette immense générosité fut d’ailleurs confirmée par Aïcha (radhia allahou anha).

Elle serait morte à Médine, en l’an 24 après l’Hégire, vers la fin du califat de Omar. Qu’Allah soit satisfait d’elle.

By Younes

3 thoughts on “Les personnages historiques de l’islam : Sawda bint Zam’ah”
  1. assalamou’alaykoum

    J’ai appris des choses…mashaAllah…j’ai ressenti beaucoup de douceur dans sa description.

    Qu’Allah soit satisfait d’elle et vous récompense pour votre travail.

  2. Salam alaykum
    quelles sont les références de ce hadith :

    Sawda (radhia allahou anha) avait dit un jour au Prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) : « Cette nuit, j’ai prié derrière toi. Tu as mis tellement de temps dans ta prosternation que j’ai été amené à boucher mon nez, de crainte que le sang y coule ». Le Messager de Dieu (salallahu ‘alayhi wa salam) rit à ces propos.

    Barakallahu fikum

    1. Alikoum sallam wa rahmatullah Inès,

      Après recherche, il s’est avéré que la chaîne de transmission de ce hadith est morsel »(altéré), donc plutôt faible. Je l’enlève nchaAllah et je tâcherai de prendre davantage de précaution (même si je me basais sur de bons ouvrages et sites) mais cela montre aussi toute la délicatesse de la science du hadith.
      Barakallahou fiki.

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