L’industrie de la mode est la 2e industrie la plus polluante après le pétrole. Comment se fait-il que notre consommation de vêtements ait atteint un stade de pollution aussi élevé ?
La pollution due à la production des vêtements passe par différentes étapes. La première, c’est la production de matières premières (principalement du coton et polyester).
- Le coton est une plante nécessitant beaucoup d’irrigation. De ce fait, l’irrigation d’un espace massif de plantation peut provoquer des sècheresses dans les régions concernées. De plus, environ 10% de la quantité mondiale de pesticide est utilisée dans la plantation du coton, ce qui a pour conséquence la dégradation des sols et la nuisance à la faune et la flore.
- Le polyester, quant à lui, est une matière fabriquée à partir de pétrole. Son extraction et sa transformation en tissu génèrent énormément de gaz à effet de serre.
Le processus de production de tissu finalisé est suivi par la modulation des tissus : coloration, élasticité, épaisseur… Ces caractéristiques sont rendues possibles par l’utilisation de substances chimiques néfastes pour la santé. Depuis 2007, il existe des réglementations en Europe pour en limiter les usages. Mais le problème persiste car ces manipulations se font dans les pays du Sud, ou les résidus de ces substances finissent dans la nature, avec des effets destructeurs pour les êtres humains et l’environnement. Pour des raisons économiques l’assemblage du vêtement se fait dans différentes régions du monde. Mais une fois de plus, le transport des différentes pièces est générateur de Gaz a effet de serre. Le vêtement qu’on porte a souvent fait le tour du monde avant d’arriver dans nos magasins.
Notre consommation de vêtements a plus que doublé durant ces 15 dernières années. En effet, les grandes entreprises éditent hebdomadairement des collections afin de maintenir l’intérêt des consommateurs, les conduisant souvent à la surconsommation. C’est ce qu’on appelle la fast-fashion, la production massive et très régulière de vêtements.
Depuis l’effondrement du Rana Plaza en 2013 au Bangladesh, un établissement sous-traitant de grandes marques de prêt-à-porter européennes, les mauvaises conditions de travail que subissaient les ouvriers ont atteintes les consommateurs qui pour certains ont changé de mode de consommation.
Quelles alternatives ?
Une alternative en vogue repose sur le fait d’utiliser des produits non issus de la fast fashion, qui nous pousse à renouveler notre garde robe plusieurs fois par an, on parle alors de slow-fashion. Les participants à la slow-fashion sont conscients des enjeux environnementaux et sociaux liés à la mode. Ils tendent à les réduire grâce à cette consommation alternative qui se scinde en plusieurs catégories, dont deux principales : la seconde main et les marques éthiques.
- La seconde main repose sur l’achat de produit d’occasion, lui redonnant ainsi une seconde vie, la figure de proue de cette catégorie sont les friperies et les plateformes de revente telle que Vinted plus rarement : les vide-dressings, brocantes.
- Les marques éthiques sont certifiées respectueuses des conditions de travail des ouvriers, de l’environnement et de l’animal. Leur empreinte écologique est moindre notamment parce qu’elles lancent des collections beaucoup moins souvent.
Le musulman doit être conscient de l’impératif de sauvegarder l’environnement pour les générations futures, et de ne pas consommer uniquement pour le plaisir de consommer: « Mangez et buvez mais ne gaspillez point ! Car Allah n’aime pas les gaspilleurs. » – Sourate 7 verset 31 –
Maintenant que les coulisses de la mode vous sont dévoilées, si vous souhaitez vous renseigner avant d’acheter, les applications : Good On You et clear fashion retracent les étiquettes de vos vêtements.
Malgré les nombreux travers et scandales salariaux de la mode, les travailleurs du textile sont parmi les travailleurs les moins rémunérés dans le monde.
As salamou alaykoum,
Merci pour cet article enrichissant, une responsabilité pour chacun.
En marque alternative il y a tooba clothing qui vend des produits éthiques et bio.