La nouvelle est tombée ce 30 septembre, Salah Hamouri, détenu arbitrairement par les autorités israéliennes, a été libéré. Un an après avoir été arrêté et jeté en prison, l’avocat franco-Palestinien a pu enfin rejoindre son domicile familial à Jérusalem-Est.
Son avocat, Mahmoud Hassan a annoncé la bonne nouvelle qui a réjoui tous ceux qui se sont battus durant des mois pour sa libération. Arrêté le 23 août 2017, Salah Hamouri âgé de 33 ans, était depuis ce jour maintenu en détention administrative dans une prison du Néguev, située dans le sud du pays.
A aucun moment, les autorités israéliennes n’ont donné les raisons de cette arrestation, comme c’est d’ailleurs souvent le cas. Une méthode qui permet à l’état hébreu de détenir qui bon lui semble sans devoir rendre des comptes. Malgré les protestations régulières des défenseurs des droits de l’Homme, l’état hébreu persiste à emprisonner des Palestiniens adultes et mineurs durant des mois, voire des années sans jugement.
La libération du militant franco-Palestinien est toutefois soumise à plusieurs conditions, dont notamment celle de ne participer à « aucune célébration pendant 30 jours », a confié à l’AFP son avocat. De même qu’il ne lui est pas permis de prendre part à des activités militantes pendant un certain temps, a ajouté Mahmoud Hassan.
Salah Hamouri a dû payer une caution de 3 000 shekels (709 euros) avant de sortir de prison.
Durant sa détention, le président français Emmanuel Macron avait évoqué le cas de Salah Hamouri avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, sans parvenir à le faire fléchir. Le Chef de l’Etat a demandé, selon le Quai d’Orsay, que la femme et le fils de Salah Hamouri soient autorisés à venir le voir en prison, ce que les autorités israéliennes ont systématiquement refusé.
L’avocat franco-Palestinien a été emprisonné à plusieurs reprises, notamment en 2005 où il a été condamné à plusieurs années de prison après avoir été reconnu coupable par un tribunal israélien de projet d’assassinat du rabbin Ovadia Yossef, le dirigeant spirituel et fondateur du parti ultra-orthodoxe Shass.
Salah Hamouri, qui a toujours clamé son innocence, est finalement libéré en 2011 suite à un échange de prisonniers.