Russie : après Riyad as-Salihin, une traduction du Coran interdite

Samedi 21 septembre, un tribunal russe a décrété la destruction d’une traduction interprétative du Saint Coran, l’une des quatre traductions qui existe dans le pays.

Avec 15% de musulmans, l’Islam est la seconde religion de Russie. C’est ainsi que le vice-président du conseil des muftis en Russie a déclaré que « les musulmans russes sont très fortement indignés par cette décision si scandaleuse ». En effet, cette décision va sans doute faire réagir les musulmans de Russie mais également leurs frères à travers le monde car il s’agit de la destruction du Livre Saint.

Suite à la loi anti extrémiste de 2002, un millier d’ouvrages ont été censurés. La présence de certains textes au sein de cette liste noire est compréhensible tel « Mein kempf » d’Adolf Hitler. D’autres en revanche, sont injustement interdits comme la traduction du Noble Coran. En effet, nous savons que le Livre Saint ne peut avoir d’effets pervers sur les lecteurs, bien au contraire alors pourquoi cette censure et cette destruction si ce n’est la crainte de la propagation de l’Islam ?

Ainsi, à chaque fois qu’un tribunal juge qu’un texte est trop extrémiste à son goût, celui-ci est directement ajouté à la liste noire. Personne ne peut alors évaluer ni même vérifier l’objectivité et la véracité de cette menace qu’ont supposée les instances russes. Cette décision revient exclusivement aux tribunaux russes et ces derniers ne se gênent pas d’en abuser, comme nous pouvons le constater pour le Saint Coran.

En juin 2012, 65 ouvrages islamiques ont été ainsi qualifiés « d’extrémistes » et placés sur la fameuse liste noire. Parmi eux, nous trouvons Riyad as-Salihin et les Quarante hadiths de l’imam Nawawi.