Alors que les investissements à Dubai semblent marquer le pas, les projets annoncés ces deux derniers mois par le Royaume d’Arabie Saoudite annoncent la couleur: les ambitions du prince Mohammed ne sont plus ni moins que de ravir le titre de « capitale du Moyen-Orient » à la « perle de l’Océan Indien ».
Les critiques sont nombreuses pourtant. Comment ambitionner réaliser par exemple le plus grand jardin urbain au monde (le King Salman Park, de 13.4km2 avec plus de 7 millions d’arbres!) dans la ville désertique approvisionnée en eau par le dessalement d’eau de mer? Comment assurer l’utilisation d’autant d’infrastructures de divertissement (Qiddiyah, Sports Boulevard, etc.) alors qu’une grande partie de la population peine à cause du ralentissement économique des dernières années. Pourquoi investir autant à Riyadh (plus de 23 milliards de dollars annoncés dans les quatre derniers projets) alors que d’autres villes du royaume sont délaissées et que beaucoup de projets dans les villes saintes sont en souffrance. Comment réaliser tous ces projets en parallèle et assurer leur réussite commerciale alors que de gros projets pharaoniques réalisés récemment (la ville économique KAEC sur la mer rouge, le quartier financier KAFD à Riyadh) sont en souffrance et peinent à attirer des clients et résidents…
N’en déplaise à ces critiques le roi et son fils vont de l’avant et déroulent projet après projet la réalisation de la Vision 2030 censée propulser le pays dans la modernité.
Des rumeurs annoncent également la construction prochaine d’une nouvelle méga-tour à Riyadh, qui serait encore plus grande que la tour Khalifa à Dubaï et même que la tour d’1km en construction (arrêtée depuis…) sur la mer Rouge par le Prince Waleed Bin Talal. Où ces projets mèneront le royaume (et le monde…) nul ne peut le prédire, mais ce qui est clair au moins, c’est que les opportunités pour les sociétés internationales dans le domaine de la construction de vont pas manquer dans les quelques années à venir…