Le bon comportement et le respect d’un musulman envers autrui, débutent au bas de sa porte ! Ceci n’est pas seulement une expression mais une réalité, puisque le croyant a pour devoir de manifester de la bonté envers son voisinage.
Dans ce bas-monde, le musulman doit développer trois facettes de sa personnalité: son attitude envers Notre Créateur, le lien qu’il doit entretenir avec les choses de ce monde et enfin la façon d’être avec les gens qui nous entourent.
Allah (soubhanou wa ta’ala) dit:
« Adorez Allah et ne Lui donnez aucun associé. Agissez avec bonté envers vos père et mère, les proches, les orphelins, les pauvres, le proche voisin, le voisin lointain, le partenaire et le voyageur, et ceux qui sont sous votre gouverne, car certes, Allah n’aime pas le présomptueux et l’arrogant .» (Coran: 4 /36).
« Djâr » signifiant le mot voisin en arabe, est employé pour désigner les personnes à proximité mais également les personnes pouvant être côtoyées dans le cadre du travail, des études ou des voyages.
Nos voisins méritent notre respect et notre gentillesse indépendamment de leur religion, de leur race ou de leur nationalité.
On peut également répertorier trois types de voisins: celui avec qui tu as des liens de parenté et qui est musulman, celui qui est musulman mais sans lien de parenté et celui qui est non musulman.
Le Prophète Muhammad (sallAllahou ‘alayhi wa salam), notre exemple à suivre concernant l’adoration d’Allah et la façon de traiter les autres, ne cessait de rétablir de bons liens entre les voisins.
D’après Ibn Omar (qu’Allah l’agrée), le Prophète (sallAllahou ‘alayhi wa salam) a dit :
« Jibril n’a cessé de de me recommander le voisin au point où j’ai cru qu’il allait avoir une part dans l’héritage ». (Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°6015 et Mouslim dans son Sahih n°2624).
Le musulman est soumis à trois devoirs fondamentaux à l’égard de ses voisins.
Le premier est qu’il doit faire preuve de bienveillance (Al- Ihsan), c’est-à-dire qu’il doit adopter une attitude positive à l’égard de son voisin.
A une occasion, le Messager d’Allah (sallAllahou ‘alayhi wa salam) avait exhorté l’un des ses compagnons, Abu Dhar Al-Ghifari (radhia Allâhou ‘anhou), en ces termes:
« Lorsque tu prépares un bouillon, augmentes-y la quantité d’eau puis offres-en un peu à une famille de ton voisinage. » (Mouslim).
Bien évidemment ce bon comportement doit être en accord avec les impératifs du musulman, surtout concernant les limites imposées dans les contacts avec les personnes du sexe opposé.
Le deuxième devoir est de ne pas causer du tort à son voisin.
D’après Abou Hourayra (qu’Allah l’agrée), le Prophète (sallAllahou ‘alayhi wa salam) a dit:
« Je jure par Allah ce n’est pas un croyant, je jure par Allah ce n’est pas un croyant, je jure par Allah ce n’est pas un croyant »
Quelqu’un a dit : « Qui donc? Ô Messager d’Allâh! »
Il a dit : « Celui dont le voisin n’est pas à l’abri de son mal ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°6016).
Enfin, le troisième devoir incite le musulman à s’efforcer de faire preuve de retenue et de supporter avec patience son voisin, quand celui-ci a une attitude désagréable et se comporte mal envers nous.
« L’homme qui a un mauvais voisin qui le nuit, mais qui fait preuve de patience par rapport au tort qui lui est fait, et ce, jusqu’à ce qu’Allah le mette à l’abri (de ces méfaits) pendant qu’il est encore en vie ou après sa mort. » (Tabrâniy).
Concernant le voisin musulman de nombreuses règles régissent le comportement à adopter à son égard:
– Il faut lui adresser le « salam » à chaque fois qu’on le rencontre.
– Et lorsqu’il éternue et qu’il dit « al-hamdulillâh », alors il faut lui dire « rahimak Allâh ».
– Lorsqu’il invite, il faut répondre à son invitation.
– Lorsqu’il demande un conseil il faut lui donner le conseil en étant sincère.
– S’il est dans un moment de bonheur, il faut le féliciter et lorsqu’il est dans un moment de malheur et de tristesse, il faut être là pour le consoler et le soutenir.
– Et quand il est malade il faut lui rendre visite
– Et quand il meurt il faut suivre le cortège funèbre ou tout au moins il faut assister à la prière mortuaire.
Ces préceptes sont d’une grande importance, comme tout ce que nous inculque notre religion, car nos voisins sont souvent ceux qui nous aident le plus en temps de crise. Ainsi, les ignorer ou les dénigrer peut entraîner le musulman à sa perte.
Si un musulman compte autour de lui un voisin malfaisant, il doit se montrer tolérant et patient. Si la situation devient insoutenable au lieu de commettre des pêchés, il est préférable de s’éloigner de ce mauvais voisin.