Les autorités de Pékin ont convoqué les représentants des différents cultes afin qu’ils puissent modifier et adapter « leurs textes sacrés respectifs. »
En effet lors d’une réunion le 6 novembre dernier, les autorités chinoises ont exhorté les représentants des principaux cultes en Chine à modifier les traductions des textes de référence afin de les mettre en conformité avec « les exigences de la nouvelle époque ».
Profil bas pour les religieux
Désormais les religions devront faire profil bas et se plier à la ligne du Parti communiste chinois (PCC).
Des textes authentifiés par les instances religieuses classiques pour le « reste du monde ». Et d’autres revus et corrigés pour les adeptes du PCC et du Président chinois Xi Jingping.
Quand religion et politique ne font pas bon ménage
La relecture de la Bible n’est apparemment qu’une mise en bouche au vue du traitement infligé aux musulmans ouighours.
Une main de fer
Le numéro un chinois a clairement indiqué au mois de novembre son intention de renforcer son contrôle sur les textes de toutes les religions. Le communisme règne décidément « d’une main de fer » sur le pays et tous ses habitants.
Dix millions de chinois sont catholiques pratiquants. Une Église officielle tolérée par le parti qui nomme les prêtres et vérifie que les sermons ne contiennent pas de politique.
Le culte est donc officiellement et formellement sous surveillance dans l’Empire du Milieu.
La lecture des textes sacrés que ce soit la Bible, la Thora ou le Coran ne leur donne vraisemblablement aucun sens de mission.
Le Xinjiang capitale des « centres de déradicalisation »
Les musulmans ouighours turcophones du Xinjiang, dans l’ouest de la Chine sont les premières victimes de cette « chasse aux dogmes religieux. »
En effet des photos et des articles mettent en évidence le caractère punitif de ces centres construits dans le désert, entourés de hauts murs d’enceinte et de barbelés et flanqués de miradors.
Des centres destinés spécifiquement aux musulmans
Les témoignages d’anciens détenus recueillis notamment par Foreign Policy et The Washington Post nous donne une idée de ce qui se passe à l’intérieur des murs : les internés sont contraints de chanter des chansons communistes, de renier ouvertement l’Islam, de faire leur autocritique et de dénigrer les croyances de leur famille, de regarder des films de propagande, d’étudier le mandarin et l’histoire de la Chine. On leur fait assimiler le fait que leur culture est « arriérée » et n’a pas d’issue favorable pour eux-mêmes et la nation chinoise.
L’Islam première victime
C’est une nouvelle ère apparemment révolutionnaire pour la Chine contre la liberté des cultes et c’est le culte de l’Islam qui ouvre le bal …
La rédaction de Ajib.fr condamne naturellement et sans équivoque la dénaturation de tous les textes sacrés et religieux.