Chroniques d’Oum Zaza : Relations entre frères et soeurs : finalement, comment régler leurs disputes ? #4

Il y a quelques jours, nous abordions le sujet des relations entre frères et sœurs. Nous avons choisi de le découper en plusieurs parties. Nous avons traité  l’accueil des sentiments , l’importance d’intervenir lorsqu’il y a brutalité, dans un second article l’importance de ne pas comparer ses enfants, et de respecter leurs différences, puis dans un troisième article le fait de ne pas enfermer un enfant dans un rôle et comment gérer le handicap au sein d’un foyer. Aujourd’hui, suite et fin, nous arrivons aux conseils que vous attendiez depuis le début : Comment régler les disputes de vos enfants ?

Il existe quatre niveaux de disputes. Selon votre sentiment, il suffira d’appliquer les conseils suivants.

Les petites disputes, dîtes « chamailleries »

Le conseil est simple, préservez vous et ignorez les petites disputes sans conséquences. En les laissant régler leurs problèmes, ils en sortiront grandit. Plus vous interviendrez plus ils attendront de vous que vous interveniez. Cela risque si ce n’est pas déjà le cas de devenir oppressant au quotidien pour vous. En ignorant, les disputes vont s’espacer, et vos enfants vont grandir. Laissez les chamailleries se répéter, et évadez vous intérieurement…

Si la chamaillerie devient virulente

Il va falloir appliquer les conseils de nos précédents billets c’est à dire : Reconnaître leur colère en la nommant, laisser chaque enfant s’exprimer sans discrimination, même celui ayant potentiellement tort, décrire l’objet de la dispute calmement et avec respect, sans que vos enfants se sentent jugés, sans vous moquer de leurs problèmes qui vous paraissent peut être si dérisoires, rassurer vos enfants en leur manifestant votre confiance en leur capacité à régler eux-même leur dispute, et disparaître de leur champ de vision… Vous pouvez rester derrière la porte pour connaître le dénouement les premières fois ^^

Si la situation risque de devenir dangereuse

Il est important d’aller chercher l’information de suite pour prendre la température de la dispute. « Êtes-vous en train de plaisanter ou est-ce une vraie bagarre ? » S’ils s’amusent et que la situation ne risque pas de dégénérer, retirez vous après les avoir informé qu’il peuvent se bagarrer gentiment si tout le monde est d’accord, et qu’aucun d’entre eux n’est victime d’une mauvaise plaisanterie.

Si la situation s’avère dangereuse

Votre intervention est alors indispensable. Placez vous près des enfants et commencez par décrire ce que vous avez vu. « Je vois deux garçons tellement en colère près du radiateur qu’il risque d’y avoir un blessé. » Il faut ensuite que vous agissiez en conséquence, en séparant les enfants, pour les mettre en sécurité. Ne les quittez pas tant qu’ils ne sont pas chacun dans une pièce différente, le temps que tout le monde se calme, puis appliquez les mêmes conseils que pour le niveau 2, sans les quitter cette fois.

Lorsque les enfants n’arrivent pas à trouver seuls une solution pour stopper leur dispute, vous avez une piste à tester. Vous pouvez en effet réunir les différentes parties dans un cadre délimité, en expliquant l’objet et les règles de la réunion. A l’aide d’une feuille et d’un stylo notez les sentiments et les préoccupations de chacun des enfants. Relisez les à voix haute afin que chacun approuve ou précise ce qu’il voulait extérioriser. Notez ensuite toutes les solutions proposées, y compris les plus farfelues, sans ni rire ni juger. Choisissez ensuite ENSEMBLE les solutions à mettre en place, et suivez l’évolution de la situation de près.

Enfin, si l’enfant vient à vous et demande directement votre aide, vous pouvez intervenir sans pour autant prendre partie. Il suffira d’être juste dans tous les cas. Par exemple, vos filles se battent pour des chaussettes de gymnastique. L’aînée a son cours l’après midi, il est donc juste qu’elle les utilise. A partir du moment où vous mettez des mots sur votre décision et où vous êtes juste, pas la peine de vous répéter. Vous êtes clair et vos enfants vous entendent. S’ils cherchent à négocier, redonnez leur la possibilité de trouver une solution ensemble.

Pour finir voici un hadith sahih, mentionné dans le livre « L’éducation des enfants » de Mohammad PATEL :

Il est rapporté qu’une fois, alors que le Prophète (SBDL) était en train d’embrasser son petit fils Al-Hassan (DAS), Al-Aqra’ Ibn Hâbis (DAS) qui était aussi présent s’exclama : « J’ai dix enfants, et je n’ai jamais embrassé l’un d’entre eux ! » Le Prophète (SBDL) le regarda alors et dit : « Celui qui n’éprouve pas de la miséricorde, Dieu n’en éprouvera pas non plus à son égard« 

(Rapporté par Al-Bukhâri, Muslim, At-Tirmidhî, Abû Dawud et Ahmad)

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By Younes

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