L’annonce de l’enseignement de l’arabe dès la classe de CP par la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a ravivé les polémiques sur le communautarisme.

Si dès septembre 2016 la première langue vivante pourra être enseignée en CP, parmi les langues concernées, anglais, chinois, espagnol, seul l’arabe est stigmatisé. La sociologue, spécialiste des inégalités à l’école, Marie Duru-Bellat, tente d’en expliquer les raisons dans une interview qu’elle a accordée au journal 20minutes le 03 juin.

Si l’enseignement de l’arabe est mal perçu en France c’est par crainte d’un niveau scolaire plus bas, du à une forte population d’enfants d’immigrés réunis dans une même classe. Pour elle, ce n’est pas du racisme latent qui ressort de ce constat. «Ce n’est pas lié aux origines de la famille, mais à la pauvreté».

Le ministère tentait déjà il y a quelques temps de rassurer tout le monde quant à la mise en application des ELCO, enseignments de langues et cultures d’origines, en confirmant «que loin d’encourager le communuautarisme, le nouveau dispositif vise à les faire passer de langues communautaires à langues vivantes de communication internationale».

A ses fins, la mixité sociale est donc à encourager «pour ne pas faire de ses classes des guettos». Et de rappeler que l’arabe est bien proposé comme langue vivante dans les grandes écoles comme celles de commerce, ou sciences Po sans que cela ne dérange : «Tout simplement parce que la sélection a déjà eu lieu».

By Younes

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