Pendant le Ramadan faisons le tour du monde : escale en Algérie avec Ariss

Nous trouvons ce tour du monde très intéressant et cela donne envie de faire ces valises 🙂
Après Ariss.

Ma vie en Algérie :

Maman de 35 ans et auto entrepreneuse (fondatrice de nissakoob), je vis avec ma famille en Algérie depuis plus de deux ans. Mon mari a été envoyé ici dans le cadre de son travail, ce qui a accéléré notre projet de venir y vivre un jour.

Le Pays :

L’Algérie est un bien grand pays que nous comptons visiter de fond en forme, à commencer par Ghardaya qui est cochée pour l’automne à venir insha’a’Llâh. Cet oasis au centre du pays, entre tourisme et spiritualité me laisse rêveuse. Touchée par la pollution-touristique grandissante auquel elle fait face, je me dis que c’est tout le pays au final qui vacille entre deen et dounia…

L’Islam en Algérie :

Je pense que la pratique de l’islam se découvre chez les personnes et non dans un pays. Je suis née en France et j’y ai grandi, et vécu mes premiers pas en islam. Ce fut très fort car j’étais entouré de personnes très fortes, donc une ambiance qui me permettait de me sentir bien malgré le pays hostile dans lequel je vivais. N’y ai-je pas porté mon voile au beau milieu d’une masse intriguée ? Seule j’ai été et Allah Taala m’a aidé. Ici en Algérie j’ai presque envie de dire que c’est pareil, que selon l’ambiance dans laquelle on se trouve, on profite ou on peine.

L’accès aux sciences religieuses est facilité, les langues se délient vers l’arabe, l’ambiance générale est rehaussée grâce à l’appel cinq fois par jour de la prière. Voir une masse se diriger à la mosquée, y rencontrer des sœurs, y prendre des cours, nous rassure…Nous fréquentons la bonne compagnie et évitons la mauvaise toute aussi courante, comme partout dans le monde.

Mon Ramadan :

Ramadhân en Algérie est tout simplement magnifique. Les éléments facteurs sont présents :

Tout le monde jeune, les fastfood, restaurants, sont fermés, la lecture du qur’an avant et après chaque prière apaise nos vies, les rues se vident aux heures où habituellement elles s’emplissent, des tables s’installent au profits de ceux qui n’ont nulle part où rompre, les frères et sœurs se bougent pour venir en aide aux nécessiteux.

Depuis deux années consécutives, la mise en place de couffins de ramadhân destinés aux familles pauvres, a été un grand succès el hamduli’Llah. Avec la participation de grossistes, les aliments nécessaires sont à disposition pour assurer un mois de jeun digne de ce nom à des personnes qui n’ont même pas les moyens de s’offrir du pain chaud ou quelques dattes. On respire la chasse au bonnes œuvres, on sent que tout le monde veut aider tout le monde

masha’a’Llâh, et ce n’est pas difficile de trouver qui aider, ici…

Ramadhân c’est la ruée vers un trésor inestimable, une récompense qu’Allah Taala nous réserve, et on le sent bien ici, tout le monde y participe.

Toute une ambiance est mise en place, que ce soit dans les magasins, les collectivités, les associations, on sent une influence positive.

L’accès à la nature en ce mois bénit fait aussi un grand bien. Nous ne sommes jamais loin des montagnes ou de la mer, loin de nos familles, pour moi de mon cher grand père qu’Allah Taala le préserve de tout mal.

Les psalmodieurs pour le mois de ramadhân et donc tarawih, ont une voix exceptionnelle, un tajweed magnifique masha’a’Llâh wa la quwata illa bi’Llah, et les écouter de chez moi augmente les plaisirs de ce mois.

Le Sohor et Ftor :

Notre ftour se compose d’eau, d’une soupe aux légumes au parfum de Palestine (en soutien à nos frères, une poignée de frik de Palestine est toujours ajoutée à la soupe, que celle-ci soit traditionnelle ou non), de pain fait maison (pas forcément dans la mienne, car nous avons des voisins très généreux masha’a’Llâh), de dattes (le soir de cette photo nous étions en rupture de stock), de fruits frais et d’une salade variée.


Le sohor est pour moi toujours le même, du lait fermenté et des dattes, à défaut quelque chose de sucré, de l’eau et du Fer pour palier à mes carences. Ici du spatone, une eau naturellement riche en Fer.

Avec tout les défauts qu’on pourrait énumérer mais que l’on cache par espoir que les nôtres le soient aussi un jour insha’a’Llâh, l’Algérie est un pays agréable à vivre, parce qu’y vivent des personnes agréables à fréquenter. Le paysage, le mode de vie encore assez frais, l’union spirituelle et sociale sont autant de points qui nous permettent d’aimer notre pays et de vouloir y rester. Ramadhân est unmois de réforme, de continence, de bonnes œuvres, et ici, on peut dire que l’ambiance prête à motiver dans ce sens el hamduli’Llah.

AJIB.fr : Nous tenons à remercier Ariss pour la qualité de son témoignage ainsi que pour sa participation. Qu’Allah swt la récompense.amine

One two three on va en Algérie ?

By Younes

6 thoughts on “Pendant le Ramadan faisons le tour du monde : escale en Algérie avec Ariss”
  1. Mâ châ Allah, très beau témoignage, je te rejoins complètement, c’est tellement plus agréable de passer le ramadan dans un pays musulman, en l’occurence pour moi : le Maroc alhamdu lillâh.

  2. As salam alaykum,

    Oui il n’y a pas photo, lorsque je repense à la Fr pendant ramadhân, vraiment il n’y a pas photo. Même en uk ramadhan était très appréciable aussi, particulièrement là où je vivais à Leicester, car nous pouvions aussi profiter de l’adhan !

  3. Assalamou alaykoum

    Barrak’Allah oufik pour ce temoignage mais j’ai quand même une question. Je trouve le témoignage en totale contradiction avec cet article du site El Watan dont les événements datent de 2007 :

    http://www.elwatan.com/enquete/comment-le-ramadhan-bouleverse-la-vie-des-algeriens-24-08-2010-87359_119.php

    L’Algérie aurait-elle changé en 3 ans ?

    PS : Je sais qu’El Watan peut suciter la polémique sur la fiabilité de ses sources concernant certains sujets mais ces informations ne me semble pas impossibles.

  4. As salam alaykum,

    @Al Muslim, pas qu’el watan, personnellement je ne lis aucun journal. Je fais part ici de mon expérience ici, de mes fréquentation et de l’ambiance qui m’entoure, ne précisant pas du tout où je me trouve (quelle ville précise) si ce n’est la wilaya d’Alger. Le mois de ramadhân est un mois qui nous unit, sondage ou pas, la réalité est belle et bien là.

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