Yahya Sinwar Abou Ibrahim, leader du Hamas, a été tué lors d’un affrontement armé avec l’armée israélienne à Gaza, a confirmé le groupe palestinien. Khalil Hayya, responsable du Hamas à Gaza, l’a décrit comme « un dirigeant courageux et intrépide » qui « a sacrifié sa vie pour la cause de notre libération ».

Sinwar a trouvé la mort « debout, brave, son arme à la main, tirant jusqu’à son dernier souffle », selon Hayya. Il a ajouté que la « martyrisation » de Sinwar et des autres dirigeants avant lui ne ferait qu’accroître la force et la résilience du mouvement. Les otages détenus à Gaza, a-t-il précisé, ne seront pas libérés tant qu’Israël ne cessera pas ses attaques et ne retirera pas ses forces du territoire assiégé.

Un affrontement inattendu

Israël considérait Sinwar comme une cible prioritaire. Néanmoins, sa mort n’est pas le résultat d’une opération planifiée, mais d’un affrontement inattendu dans le quartier de Tal as-Sultan, à Rafah. L’armée israélienne a reconnu qu’il ne s’agissait pas d’une opération d’assassinat ciblé, mais d’une coïncidence : une patrouille de soldats israéliens est tombée sur un groupe de combattants, dont Sinwar, sans en être informée à l’avance.

L’armée israélienne a affirmé que Sinwar, blessé, se cachait dans un bâtiment endommagé. Des images ont montré qu’il portait un uniforme militaire, armé et prêt à se battre jusqu’à la fin, ce qui a renforcé son image de symbole de résistance nationale.

De plus, sa mort met en échec leur projet de le capturer vivant afin de le torturer et de lui faire subir toute sorte de traitements inhumains.

Un symbole de la souffrance partagée

Les photos révèlent également qu’il avait perdu beaucoup de poids, partageant ainsi les conditions de siège et de famine avec la population de Gaza, soulignant qu’il ne vivait pas à l’abri de la souffrance générale.

Son décès marque une première dans l’histoire de la lutte palestinienne, étant le premier dirigeant de la plus grande organisation politique et militaire palestinienne à mourir lors d’un affrontement direct sur le terrain.

Une résistance inébranlable

Toutefois, l’assassinat de leaders palestiniens n’a jamais abouti à une fin de la résistance. Le peuple palestinien continue à se battre pour ses droits, et les dirigeants qui succéderont à Sinwar ne seront pas moins déterminés dans cette lutte.

Comme l’a souligné un responsable du Hamas, la bataille pour la libération et le retour se poursuit, transmise de génération en génération, et « ceux qui négocieront à l’avenir ne seront pas moins attachés à leurs droits, principes et valeurs ». Le conflit est loin d’être terminé, et les tentatives de forcer la capitulation du peuple palestinien sont vouées à l’échec.

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