Le système de kafala est un mode de surveillance des travailleurs immigrés, mis en place dans plusieurs pays dont la Jordanie, le Koweït, les Emirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite ou encore le Liban. Aujourd’hui, le Qatar annonce qu’il va modifier le droit du kafala.
Rappelons que le système de kafala exige que tous les travailleurs migrants non qualifiés dépendent de leur employeur respectif, considéré comme leur « parrain ». Tous ces travailleurs sont donc sous la tutelle d’un homme qui est responsable de leur visa et de leur statut juridique. Le parrain détient ainsi les passeports de ses employés et décide de leurs entrée et sortie du territoire.
Aujourd’hui, le Qatar annonce qu’il va modifier ce droit de kalafa, octroyant davantage de libertés aux travailleurs. La nouvelle loi sera appliquée avant le 14 décembre 2016 inchaAllah. Elle prévoit notamment un contrat pour les travailleurs immigrés qui exerçaient illégalement sur le territoire. Les contrats déjà existants seront remplacés par de nouveaux d’ici la fin de l’année.
Ces derniers devront être validés par le Ministère du Travail et des Affaires Sociales. Aussi, les contrats à durée déterminée devront correspondre à une durée maximale de 5 ans. Parallèlement à cela, les employeurs qui confisquent les passeports de leurs travailleurs devront s’acquitter d’une amende. Quant à ceux qui demandent à leurs employés d’exercer pour quelqu’un d’autre, sans l’accord du Ministère, seront condamnés à verser une amende et encourent jusqu’à 3 ans de prison.
Ces modifications du système de kafala au Qatar représentent une véritable révolution pour les travailleurs immigrés. Notons que le système de kafala a été largement critiqué par les organisations de défense de droits de l’homme qui dénoncent notamment la dépendance des travailleurs envers leurs employeurs.