L’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) a accordé le 13 octobre dernier le statut de membre à part entière au Qatar. La nouvelle a créé une polémique dans la mesure où le pays n’est en rien francophone, et qu’il a directement obtenu le statut de membre associé, sans passer par la case d’observateur.
La Mission Laïque, l’organisme qui s’occupe d’enseigner la langue française dans les pays étrangers, a suscité l’intérêt du Qatar. Passionné de la langue française, l’émirat qatari se serait intéressé au programme du lycée Voltaire à Doha, géré par la Mission Laïque. Il y a près de deux ans, un livre d’Histoire sur la chrétienté au Moyen-Age avait été retiré du programme, mais pour être finalement réintroduit.
Selon Le Nouvel Observateur, l’émirat a également décidé de remplacer un livre d’enseignement d’arabe par un livre d’enseignement qui lierait l’arabe et la religion. Cette décision n’avait pas été du goût de la Mission Laïque, qui s’était plainte de l’intervention du Qatar dans le programme.
Mais d’autres sources soulignent que le différend est purement financier poussant l’émirat à mettre fin en juin dernier au mandat de gestion administratif et financier de la Mission Laïque pour ce lycée. La Mission Laïque garde la gestion pédagogique. Selon un communiqué officiel de l’ambassade française au Qatar, le proviseur du Lycée franco-qatari Voltaire a quitté par conséquent ses fonctions, mais un nouveau proviseur sera prochainement désigné. Les élèves ont effectué leur rentrée normalement, le 4 novembre dernier.
Le Qatar a annoncé également son intention d’ouvrir d’autres établissements d’enseignement français dans des pays du Golfe et en Afrique en raison de son vif intérêt pour la langue française.
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