Par : Tamime Khemmar
Il est certain que plus nous assurerons à nos enfants de meilleures écoles, de meilleurs éducateurs et de meilleures conditions d’éducation, plus ils auront de chance de réussir dans la vie et de se développer le plus parfaitement possible, seulement beaucoup d’entre nous négligent un point très important.
La compagnie de notre enfant.
Qui sont les amis de nos enfants ? Qui sont ceux avec qui ils passent le plus de temps ?
Sont-ils bons ? Sont-ils pieux ? Apportent-ils du bien à nos enfants où leur causent-ils le plus grand préjudice alors que nous en sommes inconscients ?
Préservons nos enfants
Protégeons nos enfants des mauvais compagnons et des faux amis comme nous les protégeons de nos ennemis ou encore plus.
Car, un mauvais ami est en réalité un ennemi caché !
Il sera, pour cela, beaucoup plus nocif et beaucoup plus préjudiciable pour nos enfants.
Que dit le Prophète [ﷺ] au sujet du mauvais compagnon
Le Prophète [ﷺ] a dit, proposant une parabole aux deux types opposés de compagnons – le bon et le mauvais – et montrant les bienfaits de l’un et les nuisances de l’autre :
« L’exemple du compagnon bienfaisant et du compagnon malfaisant est pareil à celui du vendeur de parfum et du forgeron. Le vendeur de parfum soit t’en donnera, soit t’en vendra, soit te fera profiter de sa belle odeur. Le forgeron, quant à lui, soit brulera tes vêtements (par les étincelles) soit te fera sentir une mauvaise odeur. » [1]
Qui sont les mauvais compagnons de nos enfants ?
Les mauvais compagnons de nos enfants peuvent être soit des enfants de leur âge, où bien des personnes plus âgées qu’ils fréquentent régulièrement.
Ceux-là les influencent et leur transmettent toute sorte de mauvaises pensées, conduite répréhensible et pratiques dangereuses.
Ils leur feront aussi douter de tout ce que nous nous efforcerons de leur apprendre et leur feront détester l’éducation que nous leur promulguons. Bref, ils démoliront systématiquement tout ce que nous bâtirons
Faut-il laisser l’enfant tout essayer par lui-même ?
Il faut laisser l’enfant apprendre par lui-même le bien ! Uniquement le bien ! Il faut même l’y inciter.
Seulement, laisser nos enfants essayer toutes les pratiques dangereuses et recevoir toutes les pensées pernicieuses alors qu’il n’ont ni la raison, ni l’intelligence, ni la force de les repousser, ceci est un crime à leur encontre.
Ceci est pareil à quelqu’un qui laisse son enfant tomber dans chaque trou qu’il rencontre, puis s’excuse en disant : « Je veux lui apprendre à sortir des trous ! »
Qui te garantit qu’il sortira indemne du premier trou !
L’éducateur doit protéger son enfant et l’éloigner de tout danger en lui expliquant, selon ce qu’il peut comprendre, le danger dont il l’a éloigné, puis, même lorsque son enfant sera grand, il doit lui dire : « Mon fils ! Ma fille ! Rien n’est meilleur que la protection et la préservation. Éloigne-toi de tous les dangers, ne t’en approche pas et s’ils te touchent, tu es maintenant assez grand pour les affronter, seulement n’oublie jamais de demander l’aide d’Allah. »
Invoquons l’aide d’Allah
Sans l’aide d’Allah, aucun de nos enfants ne sera bienfaisant. Sans l’aide d’Allah, nous même nous n’aurions jamais été bienfaisants.
C’est pour cela qu’il est essentiel de s’appuyer sur Allah du cœur, de compter sur Lui et de L’invoquer longuement pour qu’il guide nos enfants vers la bienfaisance et l’obéissance.
Qu’Allah préserve nos enfants de toute mauvaise compagnie, de toute pensée pernicieuse et de toute conduite répréhensible et qu’Il fasse d’eux des hommes et des femmes sains dans leurs corps et dans leurs esprits, bienfaisants envers leurs parents et leurs proches et utiles pour leur société et leurs pays et surtout qu’il fasse d’eux de pieux serviteurs dévoués et obéissants à leur Seigneur. Amen.
Invoquons Allah pour avoir des enfants bienfaisants
Notes de l’auteur :
[1] Al-Boukhârî (5534) et Mouslim (2628).