Par Tamime Khemmar.

Allah, dans toute Sa miséricorde, ne chargea personne de faire que ce qui est dans son pouvoir. Il ne nous fit point porter une charge au-dessus de notre capacité.

Allah, soubhânah, dit, (S : 2/A : 286) :

(Allah ne charge aucune personne d’œuvrer au-dessus de sa capacité.)

Ce point est très important et doit être soigneusement compris par tout musulman et toute musulmane. Car, il leur permet de réaliser deux choses essentielles :

1-Savoir que toutes les œuvres qu’Allah les a chargés de faire sont dans leur capacité, même s’ils leur paraissent difficiles à accomplir.

2-Comprendre que ce qui est en dehors de leur capacité ne fait pas partie des œuvres qu’ils doivent accomplir. Mais sont du ressort de leur Seigneur, comme le fait de guider les cœurs.

Ces deux points leur tracent la limite entre leurs actes et celles de leur Seigneur.

Ceci explique le point suivant concernant :

Que doit-on faire pour rester toujours proches de nos enfants et bénéficier d’une oreille attentive de leur part ?

5-Il ne faut pas se culpabiliser et se faire charger au-dessus de ce que l’on peut supporter. Car les cœurs sont entre les mains d’Allah ; c’est Lui qui rend nos enfants, ainsi que toute autre personne, bienfaisants, et c’est Lui qui fait le contraire, par sagesse de Sa part.

Notre devoir est d’éduquer nos enfants, de leur apprendre ce que notre Prophète [ﷺ] nous a appris, de les guider vers le chemin de la rectitude et de les éloigner du chemin de la perdition.

Seulement, c’est Allah qui guide les cœurs.

Qui est plus savant, plus intentionné envers son fils et plus proche d’Allah que Son Prophète Noé ?

Pourtant, comme Allah avait prédestiné que le fils de Noé serait du nombre des mécréants, les sincères invocations et le grand soin de Noé pour guider son fils n’ont rien pu faire contre cela, et, au moment de la grande séparation, Allah lui a dit, (S : 11/A : 46) :

(Il dit : « Noé ! Il ne fait pas partie de ta famille, car il a commis un acte infâme.) Qui est la mécréance.

6-Il ne faut jamais couper les liens avec nos enfants quels que soient les actes qu’ils font. Car, la plus grande réussite à laquelle aspire le Chaytân (Satan), est de faire que le père ne parle plus avec son fils ou sa fille, ainsi que la mère et que l’on ne se conseille plus.

La porte du conseil entre le père et le fils ou entre la mère et la fille doit toujours rester ouverte. Quelles que soient les circonstances.

Même si l’on a l’impression que notre enfant, ou quiconque d’ailleurs que l’on conseille, ne nous écoute pas, notre parole parvient au cœur sans que cela nous apparaisse et fera son effet, même après très longtemps.

7-Notre vrai ennemi c’est le Chaytân ! Notre enfant n’est qu’une victime : la victime du Chaytân.

Savoir cela est très important, car lorsque l’on connaît notre ennemi, on saura comment le combattre.

Que tous nos efforts se focalisent contre cet éternel ennemi et contre ses soldats, jinns et humains. Ce point important nous révèle une grande chose :

8-Notre enfant et tous ceux qui commettent des péchés sont des victimes.

Que toute notre commisération leur soit dédiée et que notre comportement envers eux soit des plus miséricordieux.

9-Beaucoup de parents sont très miséricordieux et très indulgents envers les étrangers, mais sont stricts et implacables lorsqu’il s’agit de leurs enfants ou de leurs conjoints.

Ceci est une grande erreur, car nos proches sont ceux qui méritent le plus notre miséricorde, notre indulgence ainsi que nos largesses.

10-La clef de tout bien est le rifq (la douceur). Le Prophète [ﷺ] a dit :

« Si Allah veut du bien pour une famille, Il les guide vers la porte du rifq (la douceur). »[1]

Agissons avec rifq (douceur) dans l’éducation de nos enfants ainsi que dans nos rapports avec eux lorsqu’ils grandiront, s’éloigneront de nous et feront, même, des choses qui nous déplairont et nous décevront.

Continuons à être plus affectueux, plus présents et les plus utiles pour cette partie de nous-mêmes qui s’est détachée de nous, mais que l’on veut à tout prix garder auprès de nous, jusqu’au moment d’entrer ensemble dans le Paradis.

Allah est plus Savant

À Suivre…

Notes de l’auteur :

[1] Mousnad Ahmad (24734).

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