Projet d’attentat contre des musulmans : Le CFCM réagit.

Un vaste coup de filet a été mené dimanche dernier par la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) dans les milieux d’extrême-droite.

Dix hommes ont été interpellés en région parisienne, en Corse, en Gironde, dans la Vienne et en Charente, alors qu’ils s’apprêtaient à commettre des attaques contre des musulmans.

Une situation qui préoccupe le Conseil Français du culte Musulman qui n’a pas tardé à réagir par le biais d’un communiqué de presse, demandant au ministre « de prendre toutes les mesures appropriées pour que de tels projets funestes ne se réalisent »

L’instance appelle également les musulmans de France et les associations gérant des lieux de culte musulmans « à la plus grande vigilance ».

Le CFCM a été reçue le 25 juin dernier par le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb.

Bien que l’objet de la réunion était d’explorer les pistes pour le lancement d’assises territoriales de l’islam de France, l’association a profité de l’occasion pour demander au ministre de renforcer les mesures de sécurité autour des lieux de culte musulmans, et de protéger les musulmans de France.

Selon nos dernières informations, les extrémistes appartiennent à un groupuscule d’extrême droite, AFO. Ils ont été arrêtés alors qu’ils préparaient plusieurs attentats visant la population musulmane dans le but de se « venger » des attaques menées en France ces dernières années.

« AFO », acronyme pour « Action des forces opérationnelles » dirigé par un ancien policier et dont les membres s’entraînent régulièrement dans des clubs de tir en cas de guerre civile qui devrait selon eux les opposer aux citoyens français de confession musulmane.

Dans cette éventualité, ils ont même prévu de cacher de la nourriture pour leurs familles et se sont dotés d’un arsenal militaire.

Leurs cibles privilégiées : des imams « radicaux », des détenus « islamistes » après leur sortie de prison ou encore des femmes voilées, choisies au hasard dans la rue.

Agés d’une cinquantaine d’années, les présumés terroristes ont été mis en garde à vue pour 96 heures sur instruction d’un juge anti-terroriste parisien.

Ils sont présentés par les médias nationaux comme de « bons pères de famille » sans histoire, la plupart d’entre eux étant inconnus des services de police.

Plusieurs armes à feu ont été découvertes lors des perquisitions, certains des suspects ont aussi évoqué la fabrication de grenades et d’autres explosifs pour mener à bien leur projet criminel.

En moins d’un an, la DGSI a démantelé plusieurs groupuscules d’extrême-droite prêts à commettre des attentats contre la communauté musulmane.


By Younes