Par Tamime Khemmar.
Les organes et les sens les plus importants pour le musulman et la musulmane sont le cœur, l’ouïe et la vue.
Allah cita ces grandes faveurs accordées aux hommes et aux femmes en disant, (S : 16/A : 78)
(Et Allah vous a fait sortir des ventres de vos mères, dénués de tout savoir, et vous a donné l’ouïe, les yeux et les cœurs, afin que vous soyez reconnaissants.) C’est-à-dire : afin que vous remerciiez Allah pour ces grâces en Lui obéissant et en L’unifiant par le culte.
L’importance du cœur, de l’ouïe et de la vue
Le cœur est le lieu où se loge la foi en Allah, en Ses Livres, en Ses Messagers, au Jour dernier et en tout ce qui guide l’homme et la femme vers le salut, dans la vie d’ici-bas et dans la dernière vie.
Le cœur est aussi le lieu où se loge la connaissance de ce qui est le plus important pour l’homme dans cette vie : celle de son Seigneur et celle du chemin qui le fera revenir auprès de Lui, dans Son Paradis.
L’ouïe et la vue sont les deux sens principaux qui alimentent le cœur de toutes les informations dont il a besoin pour réaliser sa grande mission.
L’oreille écoute les paroles de son Seigneur ; Ses récits, Ses arguments, Ses preuves, Ses prescriptions, Ses interdictions, Ses promesses, Ses menaces, Ses exemples dans les nations antérieures… Bref, elle écoute Ses signes récités : les versets du Coran et la parole de Son Prophète [ﷺ].
Les yeux voient les signes visibles dans la création d’Allah qui montrent les qualités qu’expriment Ses Noms ; la perfection, la science, la miséricorde, la sagesse, la puissance, etc.
Les yeux voient aussi les actes d’Allah, le Roi qui punit et avilit l’injuste, individu ou nation, et récompense le juste, individu ou nation, sans que cela ne change jamais ni ne suive les désirs des humains.
Contre quoi doit-on préserver le plus notre cœur, notre ouïe et notre vue?
Le cœur, l’ouïe et la vue doivent être préservés de tout ce qui peut nuire à l’accomplissement de leur fonction ; les maladies organiques ainsi que les maladies spirituelles, qui sont les plus préjudiciables.
Car, si les maladies organiques nous gâchent la vie d’ici-bas et nous empêchent d’en profiter pleinement. Le plus grand malheur qui peut frapper l’homme et la femme est la maladie qui nous éloigne de la vérité et de la voie d’Allah , en scellant notre cœur, en obstruant nos oreilles et en couvrant nos vues, de telle manière que l’on ne voit pas le chemin du salut et que l’on ne soit pas du nombre des serviteurs d’Allah.
Ceci nous gâchera notre dernière et éternelle vie. Et quelle grande sera alors notre perte !
Trois invocations prophétiques pour préserver ces grandes grâces
Le meilleur moyen pour préserver le cœur, l’ouïe, la vue et tout le corps est l’invocation d’Allah. Car, Allah est le seul qui peut nous apporter tout le bien dont on a besoin et éloigner de nous tous le mal qui peut nous affecter.
1- « Yâ mouqalliba-l-qouloûbi, thabbit qalbî calâ dînik »[1]
(Ô Toi qui fais retourner les cœurs, maintiens fermement mon cœur sur Ta religion.)
2- « Allâhoumma câfinî fî badanî, Allâhoumma câfinî fî samcî, Allâhoumma cafinî fî basarî, lâ ‘ilâha ‘illâ ‘anta, Allâhoumma ‘innî acoudhou bika mina-l-koufri wa-l-faqri, Allâhoumma ‘innî acoudhou bika min cadhâbi-l-qabri, lâ ‘ilâha ‘illâ ant »[2]
(Allâhoumma (Ô Allah), préserve-moi[3] dans mon corps. Allâhoumma, préserve-moi dans mon ouïe. Allâhoumma préserve-moi dans ma vue. Nulle divinité ne mérite l’adoration hormis Toi. Allâhoumma, j’invoque Ta protection contre la mécréance et la pauvreté. Allâhoumma, j’invoque Ta protection contre le supplice de la tombe. Nulle divinité ne mérite l’adoration hormis Toi.)
3- « Allâhoumma matticnî bi-samcî, wa basarî, wa-jcalhoumâ-l-wâritha minnî, wa-nsournî calâ man yazhlimounî, wa khoudh minhou bi-tha’rî »[4]
(Allâhoumma (Ô Allah), fais-moi profiter de mon ouïe et de ma vue et fais qu’elles m’héritent[5]. Fais-moi aussi triompher sur celui qui me porte préjudice et venge-moi de lui.)
Notes de l’auteur :
[1] [Ahmad et d’autres/isnâd sahîh]
[2] [Aboû Dâwoud/isnâd hasan]
[3] De toute maladie et de tout malheur.
[4] [At-Tirmidhî et par d’autres/isnâd hasan]
[5] C’est-à-dire : fais que je meure et que je parte avant qu’elles ne me quittent.