L’Ever Given est un porte-conteneur de 400 m de long qui a bloqué pendant 6 jours le canal de Suez, point de passage crucial entre la mer rouge et la méditerranée, depuis le mardi 23 mars. La raison de cela : une simple tempête de sable, phénomène tout à fait récurrent dans cette région d’Egypte.
Tout a été mis en œuvre physiquement pour tenter de remettre le navire à flot, que ce soit le travail de plusieurs remorqueurs qui se relayaient pour essayer de le tirer du rivage sableux dans lequel il s’était enlisé, ou bien les nombreuses pelles qui ont creusé sans relâche plusieurs dizaines de milliers de m3 de sables (plus de 30000 selon certaines sources) autour de la coque du navire ; mais tout cela en vain.
Cette crise majeure n’a pu être résolue que grâce à ce qui a été à son origine : une intervention des éléments, ce qui est un signe évident d’Allah. En effet, une Super Lune a fait monter le niveau des eaux, ce qui a finalement permis de libérer le monstre marin de 200.000 tonnes ce lundi 29 mars, après 6 jours d’impuissance humaine.
Le New York Times rapporte que les équipes de sauvetage ont été assistées par des forces « plus puissantes que n’importe quelle machine dépêchée sur les lieux », en faisant référence à la lune et aux marées plus hautes que celles qui ont lieu habituellement.
L’être humain, qui pense pouvoir dominer les étoiles, ne domine même pas le poids d’un atome des aléas que renferme notre planète.
Le commerce mondial aurait perdu entre 6 et 10 milliards de dollars par jour selon l’assureur Allianz, le leader de l’assurance en Europe, alors que 10 % du commerce mondial total transiterait par ce passage crucial entre les deux mers.
Une fois le navire remis dans le bon sens et reparti, le trafic a repris peu à peu, mais il y a 2 jours encore il y avait encore 400 navires, bloqués dans les deux sens, qui attendaient de pouvoir passer.
Cet épisode nous donne à réfléchir sur la sur-consommation de nos sociétés et sur l’extrême tension et fragilité de l’économie mondiale ultra libérale, ultra dérégulée, sur-financiarisée, déjà en faillite, et qui est devenue incapable de tolérer le moindre grain de sable dans les rouages de cette machine folle qui ne semble ne plus pouvoir s’arrêter, si ce n’est par l’explosion.
Tout esprit raisonnable se rend compte que le déchainement des éléments est un rappel qui vient d’Allah. Un rappel de l’humilité que nous devrions avoir envers Celui qui donne, et qui est également Celui qui reprend ; et aussi un rappel afin que l’on change nos modes de consommations, et que l’on cesse le gaspillage indécent de nos sociétés privilégiées.