Paris : Une action solidaire pour les Ouïghours

Samedi 3 décembre 2022, l’Institut ouïghour d’Europe a donné rendez-vous, place de la Bastille, à partir de 13h30 pour une marche en solidarité avec les Ouïghours dans un contexte de contrôle sanitaire encore plus soutenu.

Tous réunis

Une nouvelle occasion pour les exilés ouïghours de plus en plus nombreux et leurs soutiens d’afficher leur solidarité aux manifestations qui ont eu lieu dans plusieurs villes chinoises contre la politique « zéro Covid » de Pékin. La colère a éclaté après un incendie mortel survenu fin novembre à Urumqi, la capitale de la province du Xinjiang qui abrite une majorité de Ouïghours. Pékin est de plus en plus stricte avec ces citoyens avec des mesures similaires au premier Covid et en particulier avec les Ouïghours.  Sous prétexte de contrôler l’épidémie de la Covid-19, une grande partie de la région ouïghoure est entièrement confinée depuis près de quatre mois. A Urumqi, le feu s’est déclaré au 15e étage d’un bâtiment en début de soirée du 24 novembre et s’est propagé aux étages supérieurs. Les restrictions anti-Covid sont soupçonnées d’avoir empêché les secours d’intervenir rapidement. Selon des sources locales citées par l’AFP, il a fallu trois heures pour éteindre l’incendie car des voitures et des poteaux au sol bloquaient le passage des pompiers. Certains témoins ont affirmé que les portes du bâtiment étaient fermées à clé. Dix personnes sont mortes selon un bilan officiel. Selon l’Institut ouïghour d’Europe, présidée par Dil Uyghuriye, chercheuse et enseignante, l’incendie aurait plutôt fait 44 victimes.

« Au Xinjiang, la durée du confinement bat tous les records sans que l’on puisse en entrevoir la fin. Les autorités ont commencé à boucler Urumqi le 10 août », relate l’hebdomadaire japonais Nikkei Asia, traduit par Courrier international. « L’incendie de l’immeuble (…) s’inscrit dans la politique du Zéro Covid en Chine comme un prétexte au processus génocidaire des Ouïghour-e-s. Ceci explique l’application d’un confinement strict et meurtrier dans toute la région ouïghoure : verrouillage des portes des bâtiments, manque de médicaments et de nourritures causant une famine et de nombreux décès, dont des enfants. Cela s’ajoute aux crimes abjects à l’intérieur des camps : travail forcé, viols, tortures, lavage de cerveaux et stérilisations massives », indique l’Institut ouïghour sur sa page Facebook.   La marche, lancée par l’Institut ouïghour d’Europe avec le soutien de la vice-présidente de l’Assemblée nationale Valérie Rabault et des députés européens Raphaël Glucksmann et Yannick Jadot, presque les seuls à s’emparer de ces questions, a rendu hommage aux victimes de l’incendie d’Urumqi, appuyer les protestations en Chine et lutter « contre la censure, le totalitarisme du Parti communiste chinois ainsi que pour la liberté des peuples ».

By Aya G

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