Le Maroc a opéré ces dernières années un virage à 180 °. Pour mettre fin aux critiques sur le statut de la femme dans les pays musulmans, le Souverain Mohamed VI a réformé le Code de la Famille, la Moudawana. Il a ainsi rétabli une certaine équité entre homme et femme dans un texte devenu au fil du temps obsolète.
Une manière de redorer le blason du Royaume aux yeux de la communauté internationale et de redonner la place à laquelle aspirent les femmes marocaines. Une réforme qui a propulsé le Maroc au rang des pays progressistes à la grande satisfaction de la gente féminine marocaine.
Loin de s’arrêter en si bon chemin, le Souverain chérifien a publié le 22 janvier dernier un décret royal permettant aux femmes d’exercer plusieurs fonctions en tant que notaires (adoul), jusqu’ici exclusivement réservées aux hommes religieux.
Il s’agit d’une grande première pour le Royaume, seuls les religieux certifiés par le gouvernement pour rédiger manuellement des papiers de mariage et gérer des cas d’héritage avaient cet immense privilège.
Les femmes pourront désormais s’occuper de la documentation des témoignages des tribunaux, de la gestion des affaires de succession ainsi que des transactions immobilières conformément à la Sharia (loi islamique).
C’est lors du Conseil des ministres qu’il a présidé au Palais royal de Casablanca, que le Roi a ordonné au ministre de la Justice de prendre les mesures nécessaires pour entériner sa décision.
Le nouveau code de la famille adopté par le Parlement marocain en janvier 2004 a permis à la femme marocaine de devenir presque l’égale de l’homme selon le souhait de Mohamed VI.