Tous les 15 mai, en Palestine, on commémore la naqba (catastrophe en arabe), une journée qui fait référence à l’exode massif de près de 760 000 palestiniens, qui ont été expropriés de leurs biens, leurs terres, après la création de l’Etat hébreu en 1948.

Une journée de mobilisation pour dénoncer la « naqba »

C’est en cette journée que les palestiniens manifestent et dénoncent l’occupation de leurs terres et la violation de leurs droits. C’est aussi la journée où les réfugiés palestiniens demandent leur retour. Toujours parqués dans des camps de réfugiés qui se voulaient temporaires, ils sont présents dans les pays limitrophes. Ils représentent près de 5 millions d’individus qui vivent dans des conditions précaires, et attendent un retour à leurs terres. C’est aussi en cette journée qu’Israël mobilise ses forces militaires.

Chaque année, des affrontements ont lieu. Cette année, des palestiniens ont manifesté à Ramallah, mais aussi dans la bande de Gaza, et à Jérusalem-Est. La mobilisation est aussi internationale : les associations pro-palestiniennes dénoncent la discrimination envers les palestiniens, l’état d’apartheid, la violation des droits fondamentaux de l’Homme. Les représentants des pays arabes sont engagés dans cette journée, en raison du conflit israélo-arabe en 1948.

Un accord conclut sur la grève massive des 2000 prisonniers palestiniens

Un accord a été signé ce lundi 14 mai afin que la grève de la faim entamée par environ 2 000 prisonniers palestiniens cesse. En échange, ils obtiendront une amélioration de leurs conditions de détention, des conditions cruelles et dénoncées par les organisations internationales. L’accord a été longuement discuté et négocié entre les représentants des détenus de la prison d’Asqalon, et les autorités pénitentiaires israéliennes.

Dans cet accord, il est prévu la libération de tous les détenus administratifs à la fin de la période de détention et sans renouveler leur incarcération. Il est prévu également des visites des familles qui mettra ainsi fin à l’isolement de nombreux détenus.

Il faut dire que cette grève de la faim avait touché l’opinion publique internationale, et des pressions ont été faites sur l’Etat israélien.

Cet accord ne met pas fin pour autant à l’emprisonnement sans inculpation, ni même jugement, avec un renouvellement indéfini tous les six mois, ce qui constitue une violation du droit international humanitaire.

La dénonciation est aussi sur les réseaux sociaux

Depuis quelques jours, fleurissent des photos de profil sur facebook et twitter bien qui ne passent pas inaperçus. Il s’agit d’avatars représentant des prisonniers palestiniens (femmes et hommes), portant la tenue du détenu palestinien avec dessus, une inscription en hébreu (nom du service pénitencier). La propagation de ces avatars éveillent ainsi la prise de conscience des internautes. Cela montre aussi l’impact et la mobilisation qu’a engendré la grève de la faim massive des prisonniers, sans doute l’une des plus grandes de  l’Histoire.