A l’occasion du 24è congrès de l’Internationale Socialiste en Afrique du Sud, les partis « sociaux-démocrates », socialistes et travaillistes de tous les continents étaient réunis. Lors de cette réunion, les questions de la Palestine et du boycott ont été évoquées, des positions qui contrastent avec celle du Parti Socialiste français.

Le Parti Socialiste et le boycott

Les positions du Parti Socialiste français à l’égard de la question palestinienne ont souvent des échos pro-Israélien. Même si dans les médias, les cadres du PS parlent d’Etat Palestinien, de paix au Proche-Orient, de Droits de l’Homme… au quotidien les actes et les discours en sont tout autre.

En Novembre 2010, à l’occasion d’un repas organisé par le Conseil représentatif des institutions juives de France, la secrétaire générale du Parti Socialiste Martine Aubry s’était déclarée opposée au boycott des produits israéliens déclarant « Je pense que ceux qui prônent le boycott se trompent de combat : au lieu de porter la paix, ils portent l’intolérance, ils portent la haine. Et quand on veut un chemin de paix, on ne commence pas par porter cela. ».

A la même période, François Hollande à l’époque député de Corrèze, Bertrand Delanöé et Manuel Valls signaient une tribune dans le journal Le Monde aux côtés d’Alain Finkielkrault, Bernard Henry Levy dénonçant l’appel au Boycott des produits israéliens « nous, signataires, sommes résolument contre le boycott d’Israël et pour la paix – et, précisément, contre le boycott parce que nous sommes pour la paix. »

L’Internationale Socialiste pour le boycott

Contrairement à la position du parti socialiste français, l’internationale socialiste est pour le boycott des « produits des colonisations, qui utilisent les terres et ressources palestiniennes ». Une formulation plutôt  floue, ouverte et assez large laissant la porte aux interprétations.

Le congrès s’est par ailleurs prononcé sur la question d’un Etat Palestinien indiquant qu’il souhaitait la création d’un Etat dans ses frontières de 1967 avec Jérusalem comme capitale.

« Ainsi, nous réitérons notre engagement ferme pour la reconnaissance de l’Etat de Palestine par la communauté internationale dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, et son admission aux Nations unies, en accord avec le droit de son peuple à l’autodétermination, la liberté, la justice et la dignité. Nous nous engageons, en tant que partis membres, de travailler activement pour garantir une telle reconnaissance et le soutien pour l’admission de la Palestine à L’ONU par nos pays respectifs. »

Des positions qui semblent-ils contrastent avec celles du Parti Socialiste français, le PS de Martine Aubry suivra-t-il les positions du congrès ? Peu probable.

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