La fondation Al Aqsa accuse les autorités israéliennes d’implanter des milliers de fausses tombes juives autour d’Al Aqsa et de la vieille ville de Jérusalem. Ce nouvel acte démontre la détermination d’Israël. Être sans cesse à la recherche de traces d’un passé ancien sur les terres de Jérusalem, et ce afin de s’imposer et de légitimer sa présence. Mais de là à inventer des morts ?

De fausses tombes pour judaïser Jérusalem

L’installation de ces fausses tombes s’est établit sous prétexte des travaux de réparation de nouveaux creusements. Les environs de la vieille ville de Jérusalem subissent de nombreuses fouilles archéologiques juives. L’Association d’Al Aqsa accuse Israël, suite à ce nouvel épisode, de vouloir prendre le contrôle total de la ville de Jérusalem. L’implantation de tombes constituerait en effet une preuve du caractère juif de la ville de Jérusalem, et donc son appartenance à l’État hébreu.

En réalité, des tombes juives étaient déjà présentes, mais leur nombre restait restreint selon les dires des habitants. Les accroître permettrait de légitimer davantage la politique de conquête israélienne de Jérusalem. Afin d’imposer sa souveraineté, la quête de la mainmise sur les terres de Jérusalem est cruciale pour l’État hébreux. C’est ainsi que des parcelles de terrains peuvent se transformer du jour au lendemain en cimetières.

Les tombes : un rôle non négligeable dans ce conflit

Le paradoxe est qu’Israël a dans le passé détruit à l’aide de bulldozers de nombreuses tombes musulmanes à Jérusalem Ouest. On parlait de près de 300 tombes en août 2010.  Selon l’État d’Israël, elles étaient fictives. Cet emplacement avait été rasé afin d’édifier le musée de la Tolérance. Cette destruction a créé l’indignation auprès des arabes israéliens qui vivent à Jérusalem.

La recherche constante d’une histoire relative aux tombes datant de l’époque des Temples fait partie de la politique sioniste de l’État israélien. La réforme du cimetière des Monts Oliviers qui a permis la reconstruction de plus de 7000 tombes juives était par exemple une étape de ce plan. Un budget conséquent avait alors été alloué pour l’opération.