La récente interdiction du port du hijab à l’école au Lagos a suscité la surprise et le mécontentement des habitants de cet Etat fédéral à forte majorité musulmane. Les associations ne comptent pas laisser les droits des nigérians établis par la Constitution être bafoués de la sorte.

Une décision étonnante dans un pays à forte présence musulmane

Des avocats et des associations nigérianes envisagent de contester une récente décision qui a été prise par le Gouvernement visant à interdire le port du hijab à l’intérieur des écoles. Cette décision a suscité d’autant plus d’incompréhension qu’elle a été établie dans un Etat  à forte présence musulmane, le Lagos. L’Etat du Lagos est aussi le deuxième plus peuplé du pays, et le premier pôle économique.

Une décision prochainement portée au tribunal

Malgré les tentatives de négociations entre les autorités du Lagos et des avocats engagés, l’interdiction a été maintenue : les jeunes filles devront retirer leur hijab à l’entrée de leur établissement.

L’association des Avocats musulmans du Nigeria dénonce une « discrimination » du Gouvernement. Comme cette règle n’a pas été abrogée, l’affaire sera donc portée au tribunal. Cette poursuite en justice à venir de l’association pourra compter sur le soutien de la population musulmane du pays.

Toujours selon cette association, cette décision vient s’ajouter à ce qui serait une série actuelle d’hostilités envers la population musulmane.

Le Nigeria est le pays le plus peuplé d’Afrique avec environ 162 millions d’habitants, les nombres respectifs de chrétiens et de musulmans étant très proches.  A noter également qu’il existe une complexité des relations interconfessionnelles du pays et des tensions régulières.