La sanction est tombée. Lourde. Sans appel. La main ferme du Conseil de l’Union européenne.
Comme le rapporte le Monde: « L’Union européenne (UE) et le Canada ont annoncé, lundi 25 juin, des sanctions visant sept hauts responsables birmans chargés de la sécurité, responsables à leurs yeux de graves violations des droits de l’homme contre les musulmans rohingya au second semestre 2017. Il s’agit de cinq généraux de l’armée et de deux hauts gradés de la police de sécurité et de la police des frontières, selon les identités publiées au Journal officiel de l’UE. »
Il s’agit de sanctionner le nettoyage ethnique des Rohingyas qui est sorti des consciences. « Le Canada et la communauté internationale ne peuvent pas garder le silence. Il s’agit bel et bien d’un nettoyage ethnique. Ce sont des crimes contre l’humanité », a souligné la ministre des affaires étrangères, Chrystia Freeland, dans un communiqué.
Ces malheureux hauts responsables écopent donc d’un gel de leurs éventuels avoirs dans l’UE, doublé d’une interdiction de séjour sur le territoire de l’Union, a précisé le Conseil de l’UE, instance représentant les 28 Etats membres. La décision a été adoptée, lundi, par les 28 ministres des affaires étrangères de l’UE, réunis à Luxembourg. Les mêmes sanctions sont attendues au Canada.
Avec une telle fermeté de l’Union Européenne et du Canada, il est sûr que les responsables birmans vont faire marche arrière et répondre aux demandes de l’Union européenne à savoir « la fin des opérations militaires, un accès sans entrave pour une aide humanitaire et le retour des Rohingyas dans leur région d’origine ».
Ou peut-être pas…
Quoiqu’il en soit toute avancée dans le sens de la condamnation de ces horribles atrocités et du calvaire qui continue pour ces communautés de Rohingyas expulsés de leurs propres terres est à saluer. Mais la lutte pour la reconnaissance de leurs droits et leur retour sur leur Terre est loin de s’achever. Gardons les dans nos invocations et oeuvrons pour la reconnaissance de leurs droits.