La révolte contre l’oppression ne passe pas obligatoirement par les armes, elle revêt différentes formes. Le boycott en fait partie et cela nous amène indubitablement à parler du boycott initié par le mouvement BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) qui est une réponse citoyenne et non violente à la politique criminelle israélienne.
Qu’il soit économique, politique ou culturel, le boycott est une arme redoutable contre laquelle l’état hébreu est impuissant malgré sa puissance militaire.
Il peut être utilisé par tous à n’importe quel moment dans n’importe quelle circonstance, La célèbre blogueuse, Muslim Girl suivie par plus de 135.000 fans sur Facebook et 21.000 sur Twitter l’a expérimenté lorsqu’elle a refusé le prix Changemaker Award proposé par Revlon.
La jeune femme n’a pas hésité à refuser ce prix tant convoité pour la simple et bonne raison que la marque a choisi pour représenter sa gamme de cosmétique, Gal Gadot, l’actrice israélienne qui a joué dans « Wonder Woman » et dans la saga « Fast and Furious ».
Une provocation que la célèbre blogueuse n’a pas voulu cautionner en acceptant le prix Revlon.
Figure de proue de l’armée israélienne avant de rejoindre Hollywood, Gal Gadot a suscité la polémique au moment de la sortie du film « Wonder Women ». Ses publications à la gloire de Tsahal durant la guerre contre Gaza en 2014 sont sorties et ont aussitôt été dénoncées par plusieurs pays arabes dont le Liban qui a appelé à boycotter le film.
« J’envoie mon amour et mes prières à mes citoyens israéliens. Particulièrement à tous les garçons et les filles qui risquent leurs vies pour protéger mon pays contre les actes terrifiants du Hamas, qui se cachent comme des lâches derrière des femmes et des enfants… » avait-elle alors écrit sur le réseau social Facebook.
Rappelons que 1.113 Palestiniens dont 230 enfants sont morts durant les raids menés par l’armée israélienne.
Selon la blogueuse, l’égérie de Revlon approuve « l’oppression des femmes et des filles » en soutenant l’armée israélienne. Muslim Girl qui devait recevoir ce prix pour son action en faveur des femmes s’est justifiée auprès de ses fans :
« Si ce prix signifie beaucoup pour moi et si j’aurais adoré être là pour célébrer cela avec vous, je ne peux accepter ce prix de Revlon qui a Gal Gadot comme ambassadrice », car a-t-elle écrit, le soutien affirmé de Gal Gadot « aux actions menées par l’armée israélienne en Palestine vont à l’encontre de la morale et des valeurs de MuslimGirl.com . »
La jeune femme a conclu en dénonçant le sort réservé à la jeune Ahed Tamimi : « Je ne peux, en toute conscience, accepter ce prix de la part marque et célébrer le statut d’ambassadrice de Gal après l’emprisonnement par l’armée israélienne d’une jeune fille de 16 ans le mois dernier du nom d’Ahed Tamimi, une militante qui est actuellement encore derrière les barreaux ».