Mosquée d’Annemasse, un projet utopique ? Depuis notre précédent article sur le conflit qui oppose Pierre Grandchamp à la mairie d’Annemasse, l’affaire avance… vers des complications.
La mairie réfute les affirmations du maraîcher
M. Dupessey, maire socialiste de la ville, n’a pas tardé à répliquer suite aux articles publiés sur Wikiagri, le site communautaire des agriculteurs.
D’après lui, l’agriculteur n’étant pas locataire du terrain, il ne s’agit nullement d’expropriation mais de la simple continuité du plan d’urbanisme qui était prévu de longue date, permettant jusqu’ici à P.G d’exploiter quasi gratuitement le terrain. Deux affirmations qui se contredisent donc, comme M. Grandchamp affirme que ce même terrain a été préempté en 1981 et que M. Dupessey soutient que le maraîcher savait que ce moment allait arriver, celui de laisser sa place au nouvel aménagement de territoire de la ville qui viserait à améliorer la cohérence territoriale.
Le terrain appartenant donc à la ville d’Annemasse, M. le Maire affirme que « Grandchamp s’est imaginé que parce qu’on l’autorisait à cultiver dessus, il avait des droits. En fait, on aurait jamais dû l’autoriser à exploiter ». Un échange musclé que l’on peut notamment lire dans les colonnes du journal Savoyard La Voix des Allobroges.
Et la communauté musulmane dans tout ça ?
Il semblerait que la parole du Centre Culturel des Musulmans d’Annemasse soit malgré tout instrumentalisée dans cette affaire, chaque partie voulant la faire sienne.
En effet, il est incroyablement frustrant de voir que les musulmans sont doublement victimes. Ils n’ont d’autre choix que de représenter les cruels prospecteurs qui soutiendraient l’évacuation de Pierre Grandchamp et de ses employés d’une part, ou de rester sans lieu de culte décent d’autre part. Le projet n’étant financé que par les dons des fidèles comme la loi l’exige, le choix d’un emplacement est plutôt limité.
Nous sommes en 2013 et cela fait maintenant des années que la pratique du culte se fait dans des conditions de plus en plus difficiles.
Un maraîcher qui ne veut pas quitter le terrain qu’il exploite malgré une décision municipale, une mairie qui ne veut pas proposer d’autre terrain que celui-ci, le sort des musulmans de l’agglomération semble bien compromis tandis que l’urgence perdure…
Quand l’opposition locale ne fait pas pression contre ce projet (c.f Anne Michel), l’extrême-droite s’acharne. En attendant, il semblerait que M. Dupessey ait décidé de porter plainte face au déferlement de propos racistes et islamophobes, qu’il juge diffamateur à son encontre (c.f le Dauphiné). Assailli de courriers haineux, le maire est qualifié de « collaborateur », de « lèche-babouches », et autres qualificatifs hautement intellectuels.
Nous ne manquerons pas de continuer à suivre cette affaire, en espérant inshaAllah que le projet d’un lieu de culte acceptable aboutisse enfin, après tant d’attente.
Par Lila
Pourquoi ne pas acheter a des privés? Pourquoi ne pas dissoudre ce projet pour en faire plusieurs afin que l’on trouve une mosquée a chaque coin de cette ville? Allah donne des solutions que l’on attend oas mais il serai dommage de reduire nos chances d’avoir un nouveau lieu de culte!
Les mosquée sont très jolies esthétiquement mais faudrait penser à une autre architecture. C’est toujours trop arabisé. Les architectes ne font pas d’effort et je peux comprendre le sentiment des Français de souches qui se sentent colonisés.
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