Le premier ministre Malaisien Mahathir a présenté sa démission au roi après une tentative de ses alliés politiques de renverser son gouvernement et d’empêcher son successeur désigné de le remplacer.
L’annonce de M. Mahathir, dirigeant élu le plus âgé de la planète, intervient après vingt-quatre heures de crise politique.
Premier ministre intérimaire malgré lui
Le roi de Malaisie a accepté cette démission mais lui a demandé d’assurer l’intérim. Un jour après avoir démissionné de ses fonctions, en attendant de trouver son successeur.
Le premier ministre a dissous l’ensemble de son cabinet lundi soir après avoir démissionné de son poste.
Les adversaires du Premier ministre pressenti Anwar Ibrahim, au sein de la coalition qui avait remporté les élections législatives de 2018 et ramené M. Mahathir au pouvoir, ont essayé de former avec des membres de l’opposition un nouveau gouvernement.
Ils auraient prévu d’exclure M. Anwar ainsi que la plupart des députés de son parti, l’empêchant ainsi de devenir chef du gouvernement.
Anwar une ancienne icône de l’opposition
Ce n’est secret pour personne M. Anwar et M. Mahathir entretiennent une relation houleuse, mais avaient néanmoins enterré la hache de guerre afin de pouvoir constituer une coalition en 2018 ayant porté au pouvoir le second. Le premier était supposé le remplacer un peu plus tard.
Une crise politique dans un contexte économique fragile
Une crise politique qui survient à un moment difficile pour l’économie malaisienne, après une baisse sensible de la croissance durant le dernier trimestre de l’année dernière. Mahathir devait notamment annoncer un plan de relance pour faire face à l’épidémie de coronavirus ce jeudi.
Une démission qui laisse planer le doute quant à la promesse préélectorale que Mahathir avait faite à Anwar, en lui promettant de lui céder le pouvoir avant la fin de son mandat de cinq ans qui devait prendre fin en 2023.