La mission « Bienvenue en Palestine » sera de nouveau menée cette année. En raison des incidences de l’an dernier, et la perturbation de cette mission par les autorités israéliennes, la France déconseille aux participants et aux associations de s’y rendre.

Mission « Bienvenue en Palestine » d’avril 2012

Comme l’an dernier, la mission « Bienvenue en Palestine », aura bien lieu. Elle se déroulera du 15 au 21 avril, en Cisjordanie, dans les territoires occupées par l’Etat hébreu. Le but de cette mission et de montrer pacifiquement son soutien au peuple palestinien, en demandant leur liberté de circulation, et par la même celle des étrangers qui se rendent en Palestine. Elle visera également à construire une école internationale à Bethléem. Les moyens pour y parvenir : se rendre en Palestine,en passant par l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv.

Parmi les participants, il y aura des personnalités de renom tel que Jean Ziegler, et en tout, près de 2000 personnes du monde entier comptent s’y rendre. Malgré le bien triste accueil de l’an dernier, les associations des droits de l’Homme, qui luttent pour la cause palestinienne, ne se laisseront pas abattre.

On se rappelle les arrestations abusives à l’aéroport de Tel Aviv, les interrogations, les intimidations, et le mauvais traitement des pro-palestiniens. Qu’ils étaient belges, français, ou américains, les israéliens se sont montrés très virulents à leur égard. Les militants devront rester sur leur garde à l’arrivée à l’aéroport de Tel Aviv.

La France déconseille aux associations de participer à cette mission pacifiste

Au vue des déclarations de la presse de l’Etat hébreu, Israël risque d’avoir la même réaction que l’an dernier, en les menaçant d’expulsion. Le risque de refoulement, et de plainte à l’égard des sympathisants sont encore d’actualité et sont susceptibles d’être importants.

L’Etat français en a conscience et émet des réserves. Reçus par les services du Ministère des Affaires Etrangères, les organisateurs ont eu le droit à des mises en garde du porte-parole, Romain Nadal. Ce dernier avait tout de même rappeler l’attachement de la France à la liberté de circulation.

De même, un communiqué public du Ministère des Affaires Etrangères déclare que la « France déconseille à ses ressortissants de prendre part à cette initiative, compte tenu des risques de refoulement ou de rétention ». Le communiqué ajoute : « Les autorités israéliennes ont déjà indiqué qu’elles ne laisseraient pas entrer sur leur territoire les personnes qui pourraient représenter, selon elles, un trouble pour l’ordre public. Elles ont fait savoir que les personnes qui refuseraient d’être refoulées seraient transférées en centre de rétention, en attente soit de leur expulsion soit d’un passage devant la justice israélienne ».

La solution pour la France, « pays des droits de l’Homme », est tout simplement de s’abstenir de ce genre d’initiatives. La France veut certes protéger ses ressortissants, mais ce sont des personnes engagées qui entreprennent, de leur plein gré, une action pacifiste en vue de dénoncer des injustices énormes. Faut-il donc se plier à l’Etat sioniste et le laisser bafouer à volonté les droits du peuple palestinien ?

Comment peut-on espérer alors un changement de situation si personne n’ose aller soutenir les palestiniens, et montrer à Israël qu’ils ne sont pas seuls face à ces injustices, à ces expropriations, à ce néo-colonialisme ? L’ONU semble paralysée face à cette situation conflictuelle sans fin, et par les vetos répétitifs des alliés d’Israël. Quant aux Etats, ils semblent impuissants face à ce conflit israélo-palestinien, alors laissons les acteurs de la société civile internationale entreprendre des actions de soutien, pourtant pacifistes.