Alors que le débat fait rage partout dans le monde concernant le port du voile, l’industrie du commerce continue à s’emparer du pouvoir attractif du foulard islamique.
Après les grandes maisons de couture et les grandes marques européennes comme Dolce et Gabbana ou H&M, c’est au tour de l’industrie du jouet de profiter de ce marché très lucratif.
Mattel vient de lancer sa première Barbie voilée à l’effigie de l’escrimeuse Ibtihaj Muhammad, devenue en 2016 la première athlète américaine voilée aux Jeux olympiques.
La dernière poupée est tout sourire, comme l’est souvent son modèle, arbore la tenue sportive officielle de l’escrimeuse, qui a remporté une médaille de bronze lors des JO, avec toutefois un élément en plus : son hijab.
Pas de chevelure pour cette Barbie qui sera lancée à partir de 2018, mais cela ne l’empêche pas d’être belle et rayonnante.
«Nous sommes ravis d’honorer Ibtihaj Muhammad avec une poupée Barbie unique ! Ibtihaj continue d’inspirer partout les femmes et les jeunes filles pour qu’elles repoussent les barrières», a déclaré sur Twitter le géant du jouet américain.
Alors qu’elle n’a toujours pas été commercialisée, cette poupée fait déjà l’objet de nombreuses politiques de la part des islamophobes qui considèrent cette création comme une régression et appellent au boycott de la marque lors des achats de Noël.
De plus, de nombreux avis religieux soutiennent la thèse selon laquelle les représentations humaines ou les images trop précises sont interdites en Islam.
Cependant, les poupées qui sont représentées juste avec quelques membres et la tête, mais sans être une représentation parfaite des caractéristiques humaines, sont permises car elles sont du même genre que les poupées avec lesquelles jouaient Aicha, qu’Allah l’agrée.
Selon la majorité des ulémas, cette exception repose sur un hadith d’Aïcha (qu’Allah l’agrée), dans lequel elle dit : « Je manipulais des poupées chez le Prophète (sallAllahou ‘alayhi wa salam) avec mes copines. Quand le Prophète (sallAllahou ‘alayhi wa salam) entrait, elles (les copines) reculaient devant lui et il les dirigeait vers moi et nous jouions ensemble ».