Le Parlement Marocain s’apprête à voter une nouvelle loi de finance introduisant dans le Royaume les principes régissant la finance islamique. Dernière étape avant l’ouverture d’établissements bancaires proposant des produits Sharia compatibles.

Un hub régional de la finance islamique

Le développement de la finance islamique au Maroc était une promesse du PJD (Parti de la Justice et du Développement). Sous l’impulsion de la nomination d’Abdelilah Benkirane au poste de Premier Ministre et d’investisseurs qataris, le Maroc a pour ambition de devenir un hub régional de la finance islamique. Sur le plan national, il s’agit aussi de répondre à l’intérêt croissant des consommateurs désireux de consentir à des prêts halal en vue d’acquérir un bien immobilier dans le respect de leurs principes religieux.

Une nouvelle loi de finance

Afin de concrétiser cette ambition, le parlement devrait voter dans les semaines qui suivent une nouvelle loi de finance introduisant les principes de la finance islamique et leur réglementation. Lorsque la loi sera adoptée, les banques locales et étrangères seront d’un point de vue législatif capables de former un établissement islamique prêteur, détenu majoritairement par des banques marocaines.

Dans un premier temps, cet établissement devrait être le seul à proposer des produits de financement islamique, puis si l’initiative est un succès, d’autres établissements devraient être en capacité de proposer ces services si leur statut le leur permet.

Le Maroc compte beaucoup sur la finance islamique pour dynamiser davantage son économie. Najib Boulif économiste et Ministre des Affaires Générales espère que le pays gagnera deux points de croissance supplémentaires aux 4% actuels. Il rappelle par ailleurs qu’en à peine 30 ans,  l’industrie bancaire islamique a engendré de la croissance et a attiré de nombreux investisseurs.

Certes de fortes ambitions économiques, restent à connaître en détails la viabilité des produits qui seront finalement proposés et des banques qui les proposeront.