L’Islam est une religion de miséricorde, même envers les animaux.

L’Islam est une religion de miséricorde et dans laquelle il est enjoint à tout un chacun de faire miséricorde à autrui.  

Le Prophète ﷺ a dit : « Allah ne fait pas miséricorde à celui qui ne fait pas miséricorde aux gens. » (Al Boukhari et Mouslim)  

Et il ﷺ  dit aussi : « Le Miséricordieux fait miséricorde à ceux qui sont miséricordieux, faites miséricorde à ceux qui sont sur la terre alors celui qui est dans les cieux vous fera miséricorde« . (At-Tirmidhi) 

Nous avons en le Prophète ﷺ, le meilleur modèle. Sa personne était miséricorde : {Et Nous ne t’avons envoyé que comme miséricorde pour l’univers.} [s.21, v.107] 

De son vivant, de nombreux récits montrent que sa miséricorde touchait tous les êtres, même les animaux, ﷺ.  

La douceur du Prophète ﷺ envers les animaux.

Abdallah Ibn Jafar a dit : « J’étais assis derrière le Prophète ﷺ sur sa monture lorsque nous sommes entrés dans l’un des jardins des Ansars. 

Une fois à l’intérieur un dromadaire essoufflé vint à nous, le Prophète ﷺ l’aperçut et fut touché de compassion ; le dromadaire versait des larmes. »

Le dromadaire était en fait venu se plaindre à lui ﷺ. 

Le Prophète ﷺ lui caressa alors la nuque et la bosse, d’une caresse pleine de douceur et de réconfort. Mais les yeux du dromadaire continuaient de verser des larmes de tristesse. C’est alors que le Prophète ﷺ demanda : « À qui appartient ce dromadaire ? »

Un homme parmi les Ansars se leva et dit : « Il est à moi, Ô Messager d’Allah. »

Il ﷺ lui dit alors : « Ton dromadaire s’est plaint à moi que tu l’affames et l’épuises (au travail). » (Ahmad et Abou Dawoud) 

C’est ainsi que le Prophète ﷺ vint au secours de ce dromadaire afin qu’il récupère ses droits sur son propriétaire. 

Un homme vint voir le Prophète ﷺ pour le consulter, il lui demanda : « Ô Messager d’Allah, j’aimerais égorger un mouton. » C’est-à-dire qu’il aimerait en acheter un pour le manger et l’égorger avec douceur. 

Il ﷺ lui répondit : « Si tu fais preuve de miséricorde envers lui, Allah te fera miséricorde. » (Authentifié par Cheikh Mouqbil) 

Ce hadith montre l’importance de prendre soin des animaux même lors du sacrifice. Le Prophète ﷺ  nous a par exemple ordonné de ne pas montrer lame du couteau à l’animal pour ne pas l’angoisser et d’utiliser un couteau bien aiguisé pour écourter sa souffrance.  

Il existe beaucoup d’autres hadiths qui montrent la miséricorde et la compassion qu’avait le Prophète envers les animaux.

Les pieux prédecesseurs et leur miséricorde envers les bêtes. 

Les compagnons et les pieux prédecesseurs avaient parfaitement assimilé les recommandations du Prophète à propos des animaux et l’importance de respecter leurs droits. Plusieurs récits le montrent.

Lorsque Oumar passa près d’un homme qui était en train de tirer un mouton amaigri par ses pattes, il fut touché de compassion pour la bête. 

Oumar leva alors son bâton vers l’homme et s’écria : « Malheur à toi ! Mène-la à la mort de la meilleure des manières. »

On a pu observer le même comportement chez son fils. Ibn Oumar passa près d’un berger qui faisait paitre son troupeau sur une terre aride sachant qu’Ibn Oumar était passé avant cela devant une terre fertile. 

Il dit alors au berger : « Malheur à toi ! Crains Allah concernant tes bêtes ! Déplace-les de cet endroit pour celui-là, car le Prophète ﷺ a dit : Vous êtes tous des bergers, et vous serez interrogés sur votre troupeau (ceux qui sont sous votre tutelle). »(Al Boukhari et Mouslim)  

Abou Ad-Darda avait un dromadaire appelé Doummoun, quand il le prêtait ou le louait à quelqu’un il lui recommandait : « Crains Allah ! Car ce dromadaire ne peut pas faire telle et telle chose, il ne peut pas porter telle chose, en revanche il peut porter telle et telle chose. » C’est ainsi qu’il donnait une liste de tout ce qui était permis et interdit de faire. 

Et lors des derniers instants de sa vie, le dromadaire se mit à tourner autour de lui, il l’appela : « Viens Doummoun » et dit : « Ô Doummoun, ne me tiens pas rigueur devant mon Seigneur le Jour de la Résurrection, car je ne te faisais porter que ce dont tu étais capable. »

‘Oumar Ibn Abdalaziz possédait une mule et un domestique. Ce dernier partait au marché avec cette mule tous les jours et revenait avec un dinar. Un jour il revint avec un dinar et demi, ‘Oumar lui demanda : « D’où provient ce demi-dinar ? » 

Il répondit : « Les prix au marché ont baissé nous avons pu gagner un demi-dinar en plus. » Il rétorqua : « Non, mais tu as plutôt surchargé le dos de cette mule, laisse-la se reposer trois jours. » 

Les animaux, une cause d’absolution des péchés ou d’enfer.

Il ne faut surtout pas négliger la bienfaisance envers les animaux si nous voulons réussir l’examen de la vie. {Quiconque fait un bien fût-ce du poids d’un atome, le verra et quiconque fait un mal fût-ce du poids d’un atome, le verra.} [s.99, v.7/8]  

Le Prophète a dit : « Une femme est entrée en Enfer pour avoir enfermé une chatte jusqu’à la mort sans lui avoir donné ni à manger ni à boire, et sans la laisser se nourrir des petites bêtes qui se trouvent sur terre. » (Mouslim)

Et il dit aussi : « Quiconque tue un oiseau ou un autre animal plus petit sans lui avoir donné son droit sera interrogé par Allah, Glorifié à son sujet. » Ils dirent : « Et quel est son droit ? – L’égorger pour le manger et non le tuer pour le jeter. » (An-Nassaï)

À l’inverse, soulager un animal d’une souffrance ou subvenir à son besoin permet d’obtenir une grande récompense.

Le Prophète a dit : « Une des prostituées des Fils d’Israël vit un chien qui tournait autour d’un puit, très assoiffé. Elle ôta sa chaussure, la remplit d’eau du puit et l’en abreuva. Cela lui valut le pardon de ses péchés. » (Mouslim) 

Dans un récit similaire, le Prophète  raconte aussi : « Alors qu’un homme marchait sur une route, voilà qu’il ressentit une grande soif. Il trouva alors un puit, y descendit et but l’eau.

En remontant, il vit un chien haletant et léchant la terre humide à cause de la soif. L’homme se dit : « Ce chien souffre de la soif autant que j’en souffrais moi-même. » Il redescendit dans le puit, remplit sa chaussure, la tint avec ses dents et remonta. Il en abreuva le chien et Allah loua son acte et lui pardonna ses péchés.»

Les compagnons dirent alors : « Ô Messager d’Allah ! Avons-nous une récompense pour nos bonnes actions envers les animaux ? – Tout bienfait dispensé à un être vivant sera récompensé. » (Al Boukhari et Mouslim) 

C’est cette miséricorde que le Prophète voulait placer dans nos cœurs, même envers les bêtes. 

Mais que pouvons-nous dire maintenant de celui qui se spécialise dans le meurtre et le massacre des humains par le biais de bombes, d’armes chimiques et de toutes autres armes destructrices ? 

Quelle miséricorde lui a-t-il été retirée de son cœur ? 

« Le serviteur échouera et périra si Allah ne place pas dans son cœur de la miséricorde pour l’être humain. » (Authentifié par Al Albani).

 

Rappel inspiré d’une vidéo de Abdelatif Hajis. 

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