L’envoyée intérimaire de l’ONU, Stephanie Williams, a qualifié cet accord de « progrès important ».
Les représentants des gouvernements rivaux de la Libye, déchirée par la guerre, se sont mis d’accord sur un plan visant à organiser des élections nationales dans les 18 mois, dans le dernier signe de progrès vers la guérison de la fracture du pays qui dure depuis près de dix ans.
Lors d’un sommet qui a débuté lundi dans la capitale tunisienne, 75 représentants du gouvernement d’accord national basé à Tripoli et du gouvernement parlementaire basé à Tobrouk ont discuté des plans visant à organiser des élections nationales «libres et équitables, inclusives et crédibles» lors des élections parlementaires et présidentielles, selon l’envoyée intérimaire de l’ONU en Libye, Stephanie Williams.
Mme. Williams a annoncé mercredi que les parties s’étaient entendues sur une feuille de route pour le processus électoral, qualifiant cette réalisation de «progrès important».
Les deux parties ont convenu d’un cessez-le-feu négocié par l’ONU à Genève le mois dernier, jetant les bases de ce que de nombreux observateurs espèrent être une rupture durable dans la guerre civile du pays.
Des mesures de confiance, notamment des pourparlers sur l’échange de prisonniers et la fin de l’embargo sur les exportations de pétrole imposé par le général Khalifa Haftar de l’est de la Libye, ont découlé du cessez-le-feu.
La Commission militaire conjointe libyenne parrainée par l’ONU, composée de cinq représentants des forces alignées à Tripoli et de cinq des forces alignées avec Haftar, doit se réunir jeudi pour faire avancer les discussions sur le retrait des combattants et des mercenaires étrangers des lignes de front libyennes.
Bien que le cessez-le-feu soutenu par l’ONU ait appelé les forces étrangères, comme les mercenaires russes Wagner et les combattants syriens soutenus par la Turquie, à quitter la Libye d’ici la fin janvier, les pourparlers n’ont pas encore trouvé de mécanisme clair pour imposer leur départ.
Les pourparlers à Tunis se sont poursuivis jeudi sur la manière dont les deux parties devraient remédier à la défaillance des services publics dans une grande partie du pays, résultat de la guerre civile qui a commencé lorsqu’un soulèvement soutenu par l’OTAN a renversé le dictateur de longue date Mouammar Kadhafi en 2011.
La Corporation Nationale du Pétrole (CNO) de Libye, basée à Tripoli, a salué cette semaine le retour des niveaux de production à un million de barils par jour, résultat d’un assouplissement entre l’organisme pétrolier basé à Tripoli et les forces de Haftar, soutenues par les mercenaires du groupe russe Wagner.
Le CNO a déclaré que beaucoup de travail reste à faire pour maintenir le niveau de production. Le président du CNO, Mustafa Sanallah, a déclaré que l’organisme entend ramener les niveaux de production à 1,3 million de barils par jour d’ici janvier.
L’organisme estime que la Libye a perdu près de 10 milliards de dollars de revenus pétroliers en raison du blocus lancé en janvier dans le cadre de la campagne ratée de Haftar pour s’emparer de Tripoli.
Traduit de l’anglais par ajib.fr depuis :
https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2020/11/libya-un-elections-talks-tunisia.html