Le cratère d’Azophi visible sur une des faces de l’astre lunaire vous dit peut être quelque chose : ce relief particulier de la Lune porte le nom latin de l’éminent savant musulman du Xieme siècle qui n’est autre que Abd al-Rahman ibn ‘Umar al-Sufi, plus connu sous le nom d’al-Sufi.
Il naquit en Perse le 7 décembre 903 et vécu 83 ans notamment à Bagdad (Irak) et Ispahan (Iran). Homme de sciences, il passa son existence à améliorer les connaissances astronomiques.
Il a traduit en langue arabe l’astronomie grecque antique dont le centre des connaissances de l’époque fut Alexandrie. Il est le premier à tenter de trouver des correspondances entre les noms des constellations grecques et arabes.
En outre, il est le premier à découvrir en 964 le Grand Nuage de Magellan visible depuis le Yémen. Le premier européen à pouvoir le contempler fut Magellan au cours de son voyage autour du monde au XVIe siècle. Il est également le précurseur dans l’observation de la Galaxie d’Andromède M31 en 905.
Entre autre, Il remarqua que l’axe de la Terre était incliné par rapport à l’équateur céleste et il calcula plus précisément la durée de l’année tropique: le cycle et rythme des saisons.
Ayant observé le ciel constellation par constellation: il décrivit les étoiles, leur position, leur magnitude apparente, leur couleur. Al-Sufi trouva de nombreuses utilisations innovantes de l’« almicantarat » (L’astrolabe).
Son œuvre la plus célèbre est Kitab suwar al-kawakib « Le Livre des constellations d’étoiles fixes », qu’il publia vers 964. Dans cet ouvrage, le savant musulman décrit les 48 constellations qui furent établies par Ptolémée et y mentionne ses critiques et apporte ses corrections. Pour chacune d’elles, il indique les noms arabes locaux des étoiles, fournit des dessins des constellations, et un tableau des étoiles montrant leur emplacement exacte et leur taille.
L’ouvrage d’Al-Sufi suscita des travaux supplémentaires sur l’astronomie dans les mondes arabes et islamiques , exerça une forte influence et fut déterminant pour le développement de la science en Europe. A nous de nous réapproprier cet héritage riche d’enseignements légué par nos prédécesseurs et qui témoigne que l’Islam et la Science ne sont en réalité que les deux faces d’une même pièce.
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salam alaykoum.
Merci pour cet article ! J’espère qu’il y en aura d’autres inshallah pour nous faire découvrir d’autres personnalités historiques et nous faire réfléchir à notre propre histoire actuelle…
Toutefois, j’ai 2 questions :
* depuis cette époque que l’on a appelé « l’Age d’Or de l’Islam », qu’a-t-on fait ??? qu’a-t-on inventé, recherché, découvert ou produit ? quelles avancées a-t-on faites ? (nostalgie d’une époque qui semble bel et bien révolue…)
* est-ce que les découvertes des savants musulmans de cette époque (Age d’Or de l’Islam), ont toujours été bien accueillies par leurs contemporains ? quel était vraiment le statut de ces savants dans la société ? étaient-ils bien acceptés et perçus par l’ensemble de leurs coreligionnaires ?
Merci.
Salam
Barakallahoufik, c’est prévu insha Allah.
Excellentes questions,j’espère qu’elles pousseront nombre de nos lecteurs à rechercher et se documenter à leur tour.
Effectivement nos prédécesseurs ont marqué l’Histoire et le premier objectif, aussi modeste soit il, est de rappeler ces faits scientifiques à nos jeunes générations afin que nous puissions nous réapproprier cet héritage. Revenons à notre histoire, inspirons nous de ces exemples pour apporter notre part de progrès en ce bas monde, un monde désormais mondialisé à l’accès à la connaissance est dématérialisée.
merci pour vos messages toujours très importants pour nous.
Salam
Barakallahoufik, je rejoint les commentaires précédents et j’espère voire d’autres articles dans le genre, et pourquoi pas aussi les femmes musulmanes qui ont marqué l’histoire ?